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0121522/12/1920VIENNE

FEDERATION DES FONCTIONNAIRES DE LA VIENNE

La réunion organisée par le Cartel a eu lieu dimanche 19 décembre, dans la grande salle des fêtes du Méridien.

M. Neumeyer, délégué de la Fédération Nationale a développé avec beaucoup de clarté le programme arrêté par le Cartel des services publics qui groupe plus d’un million de salariés de l’État, des départements et des communes.

Après avoir magistralement exposé la question du droit syndical (…) il précise les principales causes de la vie chère, la nécessité de relever les indemnités de vie chère, et adresser un vigoureux appel à l’union plus indispensable que jamais, afin d’opposer à la plus formidable oligarchie financière toute la puissance des travailleurs organisés.

L’ordre du jour suivant à été adopté à l’unanimité :

Les agents des services publics de la ville de Poitiers réunis par le Cartel le 19 décembre 1920, salle des fêtes du Méridien, adressent leur salut fraternel et l’expression de leur entière solidarité à tous les camarades poursuivis ou frappés pour leur action syndicale.
Proclament leur volonté unanime de maintenir intégralement leur droit syndical et les prérogatives de leurs organisations.
Affirment que rien ne les séparera de la classe ouvrière et qu’en dépit de tous les moyens d’intimidation et de toutes les manœuvres, ils resteront au sein de la C.G.T. pour y poursuivre avec elle l’œuvre d’assainissement public et de reconstruction sociale.
Devant le problème de la vie chère qui se pose de jour en jour avec plus d’acuité, ils déclarent d’accord avec la C.G.T. que les mesures empiriques des pouvoirs publics ne font qu’aggraver la crise et que les augmentations de traitements et de salaires ne sont que des palliatifs insuffisants.
La véritable solution réside dans de hardies et profondes réformes assurant une plus grande production et une meilleure répartition.
Néanmoins pour parer aux besoins immédiats et assurer aux travailleurs es services publics le minimum indispensable à l’existence, ils demandent d’abord l’adaptation des traitements et salaires à l’indice d’augmentation du coût de la vie pour leur maintenir la capacité d’achat antérieure à la guerre.
Ils demandent ensuite que l’indemnité de cherté de la vie qui est actuellement de 2 fr. par jour, et dont la totalité des agents ne bénéfice d’ailleurs pas, soit portée à 10 fr. pour les traitements de base, à 5 fr. pour les traitements supérieurs.
Ils revendiquent en outre une majoration de l’indemnité familiale de 1fr. par jour et par enfant.
Ils demandent enfin pour les retraités une indemnité de vie chère de 5 fr. par jour avec un minimum assuré de 3.600 fr.
Par avance ils répondent aux objections d’ordre financier qui leur seraient faites que si les ressources ne font pas défaut pour les œuvres improductives de guerre, elles doivent exister pour les travailleurs qui produisent.
Ils assurent le Cartel de leur dévouement absolu pour la réalisation des revendications morales et matérielles qui figurent à son programme.

 

le 18/05/2020 à 18:04

Source : L'Avenir de la Vienne

réunion, meeting, CGT

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