1223826/01/1984POITIERS
Dans un long communiqué, l’Union régionale CFDT Poitou-Charentes, dont le conseil a récemment, à Niort, examiné la situation économique et sociale régionale, attire l’attention sur ce qu’elle appelle le partage du travail, « urgente nécessité pour avancer vers le droit à l’emploi pour tous ».
Selon les chiffres, il y a en Poitou-Charentes 70.600 demandeurs d’emploi. Soit 12,15 % de la population active, une offre d’emploi pour 54 demandes, 3.600 salariés touchés en novembre par le chômage partiel, soit un accroissement de 38 % en deux mois des journées de chômage partiel.
« Dans le même temps, de février 1982 à novembre 1983, seulement 22 contrats de solidarité « réduction du temps de travail » ont été signés, dont six en Deux-Sèvres.
« A peine plus d’un travailleur sur cent concerné par cette mesure de réduction d’horaire par contrat de solidarité.
« C’est à peine croyable, écrit la CFDT de voir l’indifférence qui règne face au chômage. Comment comprendre que les chefs d’entreprise boycottent une mesure qui offre la possibilité d’aide à l’investissement ?
« Comment comprendre que les pouvoirs publics, les élus des collectivités locales ne posent pas d’actes pour que la solidarité se concrétise à travers la gestion des emplois dont ils sont responsables ?
« Non seulement des emplois sont menacés, notamment à La Rochelle, à Rochefort (SIME), chez BRM et Aubineau dans le Bocage bressuirais, à La Chaînette et à la SAF à Parthenay, dans le bois et l’ameublement, à la laiterie de Lezay, dans l’agro-alimentaire, etc. Mais d’autres sont supprimés (SOVAM à Parthenay, Simonnet à Niort) dans cette guerre économique où imprévoyance et mauvaise gestion ne pardonnent pas.
« Surtout, le monde en mutation dans lequel nous sommes ne nous promet pas d’augmentation du volume de travail humain nécessaire dans la production, au contraire. Devons-nous attendre que la technologie soit l’ennemie de l’homme ou devons-nous prendre des dispositions pour qu’elle devienne un moyen de soulagement pour tous en partageant l’effort, c’est-à-dire le travail entre tous ?
« La CFDT continuera avec plus de vigueur encore à se battre prioritairement pour l’emploi comme elle l’a fait à la SOVAM de Parthenay, à Montmorillon, chez Ranger, chez Heuliez à Cerizay, à Air-Industrie à Angoulême, etc.
« De même, elle n’hésitera pas à s’opposer par tous les moyens aux méthodes autoritaires, arbitraires pour licencier les travailleurs sans que des négociations réelles ne puissent s’ouvrir avec les salariés et leurs représentants, leur organisation syndicale... ».
Lors de cette réunion du conseil régional de la CFDT a également été engagée une réflexion sur les adaptations nécessaires de la pratique des syndicats et sections syndicales, des militants. Cette réflexion fera l’objet d’une journée d’échanges qui se déroulera le 27 février à Niort et qui se prolongera jusqu’au congrès régional de novembre.
le 25/01/2024 à 17:09
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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