1224027/01/1984POITIERS
Hier, au foyer éducatif mixte de Châtellerault, les représentants du personnel des différents établissements de l’Association départementale pour la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence ont présenté leurs inquiétudes et revendications liées à des problèmes budgétaires.
Pour la CGT, M. Jean-Michel Richer, qui avait à ses côtés Mme Maryvonne Levasseur, secrétaire CGT à l’ADSEA et M. Balay, directeur du FEM, a présenté la situation : les foyers éducatifs mixtes et les autres établissements de l’ADSEA relèvent d’une compétence conjointe du département et de la DDASS.
« Le tableau du personnel et les crédits de remplacement, permettant l’embauche de contractuels, accordés en 1983, nécessite une augmentation de 14,47 % pour assurer leur maintien ». Cette augmentation de 14,47 % intègre les changements d’indice et d’ancienneté prévus dans la convention collective, or le budget dont l’élaboration a été présentée par une inspectrice de la DDASS ne prévoit qu’une augmentation de 6,40 %. Pour cette enveloppe budgétaire, il est envisagé d’utiliser la totalité du budget de remplacement, soit 5 % de la masse salariale.
« Le problème qui se présente aujourd’hui pour les FEM se présentera pour les autres établissements. Il y aura des conséquences sur leur fonctionnement et nous craignons des licenciements ».
Pour marquer son inquiétude le personnel a débrayé hier après-midi en assurant bien sûr la sécurité. Toutes tendances syndicales confondues, le mouvement a été suivi par tout le personnel du FEM de Châtellerault notamment.
Les représentants du personnel se sont rendus à la sous-préfecture pour présenter un cahier de revendications. Ils rencontreront le député, M. Verdon, demanderont un rendez-vous à Mme Edith Cresson, maire, ministre du Commerce extérieur, un autre à la chambre patronale et ils souhaitent aussi voir M. Monory.
Les cadres se réuniront à la MJC Aliénor-d’Aquitaine le 6 février à 17 heures pour définir une attitude cohérente et faire un bilan des compressions budgétaires.
Pour la CFDT, M. France Joubert, délégué syndical de l’ADSEA exprime le vœu d’une unité d’action en demandant que le problème des FEM ne soit pas isolé. « Nous voulons prendre en compte le problème de l’emploi et du pouvoir d’achat, et aussi celui de la restructuration en faisant des propositions. Nous souhaitons rencontrer les véritables responsables, ceux du département et ceux de la DDASS.
« Il est souhaitable aussi que les présidents d’associations prennent position. Si des licenciements sont demandés, nous proposerons des réductions du temps de travail ».
le 25/01/2024 à 17:32
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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