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1224127/01/1984POITIERS

SANTÉ ET SECTEUR SOCIAL : « LES BESOINS PASSENT APRÈS LES IMPÉRATIFS FINANCIERS » DÉNONCE LA CFDT

Hier et aujourd’hui, un conseil régional des syndicats CFDT santé-sociaux est réuni aux Bois de Saint-Pierre, où il rassemble une trentaine de responsables des quatre départements. Avant d’arrêter aujourd’hui leur plan de travail pour l’année, ils ont analysé la situation de l’ensemble de leurs secteurs d’activité (hospitalier, social, maintien à domicile...) qu’ils caractérisent d’une manière générale par « un blocage : la situation générale pèse évidemment sur ces secteurs, mais au contraire de l’industrie par exemple, elle se traduit en matière sociale et de santé par un accroissement d’activité et non une diminution. Or, ni les perspectives à long terme ni les moyens immédiats ne suivent, et la question des effectifs reste le problème numéro un... ».

Ainsi, pour ce qui concerne les hôpitaux généraux, la CFDT constate qu’il n’y a plus de « volonté politique » de saborder les petits établissements, comme celui de Montmorillon, mais pas non plus de créations de postes en rapport avec les besoins : 26 à Niort, 4 à Melle, 6 en Charente et rien de plus, aucun pour les hôpitaux récents comme Angoulême qui n'ont pas les moyens de fonctionner.

Dans le même temps, les « techniques de travail » évoluent et font que les séjours sont plus courts et plus fréquents. Ce qui est un bien pour les usagers entraîne un accroissement de la charge de travail des agents. La CFDT estime, comme les conseils d'administration eux-mêmes, qu’un millier de postes seraient nécessaires en Poitou-Charentes...

Autre exemple : cinq postes seulement pour les maisons de retraite de la Vienne, et rien pour l’enfance inadaptée. Donc, aucune création de poste prévue pour un centre d’aide par le travail comme celui de Lavausseau qui doit ouvrir en avril. Comme on le lira par ailleurs, il devient impossible dans ces établissements d’appliquer la convention collective, sauf à licencier ! Dans le secteur psychiatrique, le 9e Plan prévoit des suppressions de lits et une orientation vers de nouvelles méthodes.

La CFDT n’est pas contre le principe, mais on ne sait rien de ces nouvelles orientations ni des structures de remplacement.

Sauf peut-être en Deux-Sèvres, de gros besoins existent aussi pour les personnes âgées et 45 lits sont supprimés à Poitiers alors que des personnes sont envoyées hors département. Si le syndicat est également d’accord sur le principe du maintien à domicile, il constate que le service n’est pas organisé mais livré à l’anarchie, une multitude d’associations créant « des sous-salariés ».

D’une manière générale, avec des budgets en augmentation de 6,4 % seulement, les établissements auront des difficultés énormes avant la fin de l’année et le seul recours envisagé reste la pratique du budget supplémentaire.

Pour la CFDT, la décentralisation s’opère dans de très mauvaises conditions. Elle s’accompagne d’une centralisation extrême pour tout ce qui reste du domaine de l’État, tandis que les Conseils généraux, qui ont une « méconnaissance totale » du secteur, font l’impasse sur l’analyse des besoins et ne se préoccupent que de tenir dans leurs enveloppes financières »...

 

 

le 25/01/2024 à 17:40

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

travailleurs sociaux, budget, hospitaliers, décentralisation, région

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