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1224528/01/1984POITIERS

LE COMITÉ RÉGIONAL CGT AVEC LES DÉLÉGUÉS DES ÉTABLISSEMENTS NATIONALISÉS

Se préparer à des responsabilités nouvelles…

Vendredi à Niort, le comité régional de la CGT avait réuni les délégués de 13 établissements nationalisés de la région (industriels et commerciaux) représentant 10.280 salariés, notamment Alsthom-Avtré, Saint-Gobain-Cognac, la poudrerie d’Angoulême, Sochata-SNECMA et SFENA-SNIAS (Châtellerault), ROL de Niort et Rochefort, Rhône-Poulenc Melle, l’EDF, la SNCF, etc.

Dans la perspective de l’application de la loi de démocratisation du secteur public, il s’agissait d’examiner son contenu, ses implications locales. Depuis le 26 janvier, dans les établissements nationalisés, les discussions ont commencé quant au rôle des conseils d’ateliers ou de bureau x (conditions de travail, organisation du travail, innovation technologique, financement), aux rôles nouveaux des CE (appelés à se prononcer sur les investissements, la formation professionnelle, etc.) et à l’application des droits syndicaux nouveaux.

En effet, conseils et nouveaux comités d’entreprise doivent être mis en place d’ici à la fin du printemps. D’autre part, à partir de la fin avril et jusqu’au 30 juin (date limite) auront lieu les élections aux conseils d’administration des établissements nationalisés, avec une innovation de taille : pour la première fois, les salariés éliront leurs représentants. La CGT entend se placer solidement sur ce nouveau créneau, ce qui implique « une nouvelle qualité des propositions » afin que « l’opinion des salariés pénètre enfin dans les salles des conseils d’administration ».

A responsabilités nouvelles, efforts nouveaux. Le syndicat, appelé à « faire plus et faire mieux » n’entend pas pour autant « lâcher le terrain des revendications quotidiennes » selon l’expression du secrétaire régional J.-P. Jallais.

Pour des contrats de plan région-établissements nationalisés

Il convient aussi de se préparer aux mutations industrielles qui ne doivent pas être agitées comme des épouvantails et ne sauraient justifier des diminutions d’effectifs. Deux exemples. A l’EDF, depuis l’époque des usines à gaz jusqu’à celle des centrales nucléaires, il y a eu à la fois accroissement des effectifs et des qualifications.

A la Sochata de Châtellerault, l’introduction d’équipes de robots et de fours ioniques a eu pour effet une augmentation des effectifs (480 en 1981, 503 en 1983, objectif 533 salariés en 1984 ..).

Pourtant, l’état industriel du Poitou-Charentes se dégrade avec ce phénomène particulier que l’on constate, les principales déperditions d’emplois industriels dans les quatre villes chef-lieux. Ainsi, il n’y a pas eu de création d’emplois industriels de biens d'équipement depuis 1974 à Poitiers et depuis 1978 dans le district poitevin...

Sans « semer des illusions », la CGT estime que le rôle des établissements nationalisés pour régénérer le tissu industriel peut être crucial Le syndicat pense qu’il convient de définir, avec le Conseil économique et social et le Conseil régional, une stratégie industrielle, par l’établissement de contrats de plan entre l’État et les entreprises, mais aussi par l’adjonction de contrats de plan entre la région et les établissements nationalisés. L’effet escompté en est une meilleure approche des potentialités locales. la multiplication des relations avec le tissu des PMI, qui se relâche, la dynamisation du travail avec l’Université et la sous-traitance.

Régionaliser ? On lira en page Centre-Ouest comment un délégué de la poudrerie d’Angoulême estime que l’on peut remplacer, dans la fabrication d’explosifs, la cellulose du coton américain par celle du pin landais. Que cette proposition syndicale émerge au conseil d’administration de la poudrerie et la CGT n’aura pas perdu son temps...

P.L.

 

 

le 25/01/2024 à 18:20

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

région, services publics, nationalisé, droit

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