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Le Comité pour l’emploi s’est réuni hier après-midi, salle de la Rotonde. Selon le système d’alternance, la présidence est assurée pour 6 mois, à partir de ce mois de janvier, par la composante salariée. C’est M. Larcher, de l’Union locale, qui dirigea les débats.

En préambule, il précisa qu’en assurant cette présidence la CGT voulait recentrer le débat et l’animer sur des bases claires, concrètes et précises. Il rappela les recommandations ministérielles sur les missions des comités sur un plan général et les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.

Sur le plan local, il indiqua que des solutions acceptables doivent être trouvées pour l’ensemble des entreprises en difficulté, Fenwick, Serfo, Jaeger, Limes et Râpes, Durand, SETRA, Domine. Deprémonville, etc.

La participation de la CGT au CLE se définit d’une manière constructive en recherchant, ou suscitant, des solutions aux problèmes concrets de l’emploi local en favorisant les initiatives créatrices d’emplois nouveaux.

C’est pourquoi il faut trouver une autre vitesse de croisière et une autre dimension au CLE de Châtellerault pour apporter d’autres réponses aux préoccupations des chômeurs du bassin d’emploi.

Cet exposé n’appela pas de remarques particulières.

Les statistiques

M. Sanchez, de l’ANPE, devait donner les statistiques de l’emploi établies fin décembre 83.

Au cours de ce mois de décembre : 683 demandes d’emploi toutes catégories (424 hommes, 259 femmes) ont été enregistrées contre 529 pour le même mois de 1982.

Les offres d’emploi pour cette même période de 1983 ont été de 69 contre 152 en 1982.

Enfin, précisons que le chiffre total cumulé fin décembre 83 est de 5.831 (2.940 hommes et 2.891 femmes) pour les demandeurs d’emploi dont 2.838 de moins de 25 ans (771 à la recherche d’un premier emploi) contre 5.276 à la fin de décembre 1982. Rappelons que ces statistiques concernent l’ensemble de l’arrondissement Châtellerault-Loudun.

Au cours d’un échange de vues, M. Florence, de l’Union patronale indiqua que, pour résorber le chômage, il faudrait que les entreprises augmentent leurs effectifs d’un quart, tandis que M. Larcher rappelait la disparition d’un certain nombre d’entreprises, M. Ribardière, de la Direction départementale du Travail précisa que les licenciements économiques avaient nettement augmenté : 16 % en décembre 83 au lieu de 10 % il y a un an, le bâtiment, le tertiaire, l’ameublement et les métaux étant les plus touchés.

M. Croiset, conseiller municipal, responsable de la cellule économique fit le point des démarches entreprises pour l’implantation d’une usine d’oléagineux à Ingrandes et qui devrait procurer une centaine d’emplois.

En ce qui concerne Serfo, des mesures ont été prises sur le plan financier pour permettre le déblocage des bois stockés à La Pallice afin de maintenir l’activité de l’entreprise pendant une quinzaine de jours, Une démarche similaire en ce qui concerne les bois bloqués au Gabon devrait également permettre la poursuite de la production. Une discussion à propos de “Limes et Râpes” qui doit fermer fin février a eu lieu. Il serait souhaitable qu’une prolongation et un plan social et de reclassement du personnel soient obtenus.

En ce qui concerne Domine, l’on a regretté qu’un brevet de connecteur pour la réalisation duquel des investissements avaient été effectués ait échappé à l’entreprise au profit des Américains. La CGT estime que la responsabilité des pouvoirs publics est engagée dans cette affaire.

M. Croiset a indiqué que les pouvoirs publics ne pouvaient s’immiscer dans les gestions des entreprises pour imposer des décisions.

M. Costa, conseiller municipal délégué à la Formation professionnelle a souligné l’intérêt de la création éventuelle d’une commission de recherche et d’étude du bilan énergétique des entreprises pour permettre la réalisation de travaux générateurs d’emplois dans le cadre de la maîtrise de l’énergie. L’Union patronale a répondu que l’Agence française de la Maîtrise de l’Énergie devait faire sa publicité.

Enfin, un assez long débat a eu lieu à propos de la mission locale d’insertion professionnelle que nous avons présentée récemment. M. Costa a fourni un certain nombre de renseignements et souligné les résultats positifs déjà obtenus.

Il a fait appel à la collaboration de l’Union patronale, laquelle considère qu’il est préférable de faire fonctionner les organismes existants plutôt que de créer une instance qu’elle juge inutile et supplémentaire.

La réunion s’est clôturée par un échange de propos entre M. J.-P. Abelin et les représentants de la CGT sur le rôle et le fonctionnement du comité. La prochaine réunion est fixée au 30 mars.