0121815/02/1921CHATELLERAULT
M. Tranchand (député) intervient à la tribune de la Chambre.
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A Châtellerault, au cours de l’année 1920, la manufacture d’armes a été autorisée à exécuter pour l’industrie privée des travaux assez importants et, en particulier, des métiers à tisser et des renvideurs pour la remise en activité des usines de nos régions libérées. Excellente mesure, du reste, qui dispense nos industriels d’acheter à l’étranger ce matériel dans des conditions que le change rend si défavorables.
Jusqu’à présent la manufacture a procédé au montage de la fabrication et elle va être mise, maintenant, en demeure de procéder à des livraisons. C’est ainsi qu’à la fin de ce mois elle doit livrer cinq renvideurs. Si elle n’était pas en mesure de la faire elle encourrait une pénalité de 25.000 fr. par renvideur, pénalité qui, évidemment messieurs, serait supportée par la manufacture, c’est-à-dire par l’État.
Or, d’après les renseignements qui me parviennent de source sure, la manufacture, en raison du nombre insuffisant d’ouvriers dont elle dispose, nombre qu’en vertu d’instructions elle ne peut dépasser, ne sera pas en mesure d’exécuter ses livraisons dans les délais exigés. Elle a demandé à la direction de l’artillerie l’autorisation d’embaucher. Cette autorisation lui a été refusée.
M. le Ministre du travail. - Voulez-vous me permettre ? Je puis déjà, sur le point qui vous préoccupe, vous donner des indications. Je sais qu’aujourd’hui même, au ministère de la guerre, le colonel directeur de la manufacture de Châtellerault est convoqué par le général commandant l’artillerie en vue d’envisager la possibilité de hâter la construction de ces renvideurs, de même que la possibilité d’amplifier la réparation du matériel roulant des chemins de fer. De sorte que, dès demain, une réponse précise pourra vous être donnée.
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le 19/05/2020 à 18:00
Source : L'Avenir de la Vienne
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