1226314/02/1984LUSIGNAN
Depuis le dépôt de bilan de la fabrique de meubles Bonnet à Lusignan, le 5 septembre dernier, “la situation n’a pas réellement évolué”, note la section syndicale CFDT. Ce qui la conduit à exprimer sa très vive inquiétude quant à l’avenir de l’entreprise et à demander “à tous les organismes concernés par cette fabrique de meubles, de permettre une solution qui pourrait sauver une quinzaine de salariés dans une région où les offres d’emploi sont quasi inexistantes”.
Si la section CFDT lance ce nouvel appel, ce n’est pas tant parce qu’un climat de “provocations et mensonges” tranche sur “la tolérance et la dignité” avec lesquelles elle “fait face à ses responsabilités”. C’est surtout parce que la mise en règlement judiciaire, “qui aurait dû être un révélateur puissant, un sursaut pour maintenir l’entreprise à flot”, n’a provoqué “aucune remise en cause de notre système de production et de commercialisation”.
Pour la CFDT en effet, le marasme de l’ameublement - déjà sanctionné par le licenciement de la moitié du personnel en septembre - n’explique pas tout. De multiples facteurs ont “fragilisé” l’entreprise jusqu’à la conduire au dépôt de bilan. Et “aucune réunion n’a été organisée” pour sauver ce qui peut l’être : nous continuons à exécuter un travail sans savoir s’il est rentable, puisqu’aucun coût de production n’a été chiffré, pas même le calcul des prix de revient des produits !
“En second lieu, nous subissons un fatalisme face à la crise qui ne permet aucune solution dans l’état actuel des choses. Il n’y a pas de dynamisme commercial pour relancer l’entreprise, alors qu’en période difficile seuls ceux qui se battent bénéficient des marchés. Donc, nous assurons les commandes avec le peu de matières premières qui nous arrive, tout en sachant que notre faible production ne permet pas de relever la trésorerie…”.
le 04/02/2024 à 15:55
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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