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Dans un communiqué, la section CGT du Centre de tri Poitiers-Biard déclare notamment :

« Au cours du conflit des mois de septembre et octobre 1983, les représentants de la Direction départementale avaient déclaré qu’il n’y aurait pas de suppression d’emploi au centre de tri PTT de Poitiers et qu’une, étude d’effectifs était programmée pour le premier trimestre 1984.

« Aujourd’hui, de la façon la plus arbitraire, les résultats de l’étude d’effectifs ne sont pas connus, la Direction départementale annonce douze suppressions d’emplois au centre de tri ; une réduction importante des heures de remplacement d’auxiliaire et menace de remettre en cause certains acquis du personnel notamment en matière de roulement de services et d’attribution des repos et congés.

« De telles mesures (...) entraîneront inévitablement une dégradation de la qualité de notre service, dégradation qui fait suite à la fermeture du centre les samedis soir depuis le 1^er octobre 1983 et cause des retards dans l’acheminement du courrier déposé le samedi.

« Dans le même temps, les revendications du personnel dont certaines sont formulées depuis plusieurs années, demeurent ignorées. Il en est ainsi par exemple de la mise en place d’une véritable formation professionnelle (…). Rien de nouveau pour la mise en régie du centre de transit paquets où l’Administration paye du personnel dépendant d’une entreprise privée. Il s’agit là d’un cas unique en France. C’est un scandale qui se perpétue depuis dix ans (...).

« Face au non-respect de la parole donnée, lors des négociations d’octobre 1983, face à une telle agression contre le Service public et contre les aspirations revendicatives du personnel (...) l’action est déjà engagée à l’appel des sections syndicales CGT - CFDT - FO. Une action déterminée qui se traduit actuellement par des arrêts de travail d’une heure avec des participations massives de 70 à 100 % selon les services.

« D’autres initiatives vont suivre dans les jours qui viennent.

« L’action des travailleurs du centre de tri va certes avoir des répercussions sur l’acheminement du courrier mais c’est le moyen permettant de s’opposer aux décisions arbitraires et contraindre la Direction départementale à modifier sa ligne de conduite qui s’avèrerait désastreuse pour les usagers des PTT et pour les conditions de travail du personnel ».