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1229102/03/1984CHATELLERAULT

LES TRENTE DERNIERS SALARIÉS DE LIMES ET RAPES (DOMINE) ONT REÇU LEUR LETTRE DE LICENCIEMENT

Nous avions évoqué il y a quelques mois la fermeture envisagée de la société Limes & Râpes de Domine, s’accompagnant du licenciement des 30 salariés qui y étaient employés. Hier matin, ceux-ci ont effectivement reçu leur lettre avec un préavis de deux mois.

Immédiatement à l’appel du syndicat CGT le personnel a débrayé et s’est rendu à la mairie de Châtellerault où une délégation a été reçue par M. Croiset, conseiller municipal, délégué aux entreprises.

Dans un texte qu’il nous a remis, le syndicat CGT rappelle la genèse de l’affaire. Il indique que la restructuration industrielle de 1978 divisant la société de Domine en quatre unités distinctes a eu les conséquences prévues par la CGT : dépôt de bilan des sociétés SIV et UMDI en 1981 (170 licenciements), prochain déménagement de la société Filtres & Crépines Johnson et maintenant la liquidation totale de la société Limes & Râpes. Sur les 500 salariés précédemment employés sur le site de Domine, il n’en restera plus que 150 en 1984.

La CGT considère que dans ces diverses affaires, ce sont les mêmes causes : restructuration industrielle, rentabilité financière qui produisent les mêmes effets, abandon de fabrications et chômage pour les travailleurs.

Selon la CGT, en ce qui concerne Limes & Râpes, aucune raison industrielle et économique ne peut justifier la mesure de jeter à la rue les trente salariés rescapés de la société.

Les travailleurs se voient refuser tout plan social préservant leur avenir : reclassement, reconversion, formation, etc.

La CGT réclame l’ouverture d’une négociation tripartite : pouvoirs publics, syndic, élus des travailleurs CGT Métaux pour le maintien des emplois tant que ne sera pas défini et clairement élaboré un plan social comprenant :
- le reclassement ou la reconversion du personnel avec plan de formation, rattrapage des pertes de pouvoir d’achat pour les années 82, 83, 84 ;
- le paiement intégral des indemnités de licenciement à l'échéance du préavis ;
- un plan de pré-retraite à 50 ans ;
- l’arrêt du travail au rendement pendant les deux mois de préavis travaillés ;
- le paiement des heures de grève éventuelle, dues à l’absence du syndic.

La délégation reçue à la sous-préfecture

En fin de matinée, la même délégation était reçue à la sous-préfecture et on apprenait dans l’après-midi qu’elle avait obtenu satisfaction sur un point : une réunion tripartite de négociation le vendredi 9 mars.

 

 

le 04/02/2024 à 17:57

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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