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L’Union locale CGT de Châtellerault nous communique :

« Vendredi 24 février, Mme Cresson recevait l’Union locale CGT. Au cours d’une heure et demi d’entretien environ, le patronat a été la cible de la CGT, qui observe dans le Châtelleraudais un aggravement de la situation de l’emploi. Le patronat du secteur privé ou les directions d’entreprises publiques, pratiquant la même politique économique et sociale (profits maximums, temps de travail maximum, salaires minima, investissements en chute...).

« Pour la CGT, SERFO et Fenwick sont deux dossiers brulants qui doivent être traités énergiquement. Pour SERFO, il s’agit de trouver une solution durable, un bon investissement doit être réalisé et la gestion doit faire l’objet d’une attention particulière. Pour Fenwick, de sérieuses craintes se font jour. La restructuration en cours ne doit pas se traduire par de nouveaux licenciements.

« La direction de l’établissement annoncera ses projets en juin 1984, selon une information aux représentants du personnel, la CGT ne veut pas d’une nouvelle fermeture d’entreprise.

Dans cette période de restructurations industrielles, le gouvernement, les pouvoirs publics, ont très probablement quelques idées sur les projets du patronat. Les travailleurs veulent savoir avant que les décisions ne soient arrêtées, les pratiques antérieures au 10 mai 1981 doivent être abandonnées « .

« La CGT ne se lassera pas de répéter aux travailleurs qu’ils doivent prendre en mains leur destinée et ne pas s’en remettre totalement aux responsables politiques mais, s’adressant aux élus et représentants du gouvernement, la CGT leur dit : vous devez aussi démontrer votre volonté politique de vous opposer aux forces anti-changements, sans mettre en avant sans arrêt, le manque d’action des salariés concernés. Chez Jaeger (filiale Matra) la concertation n’est pas non plus le souci de la direction générale. En effet, la presse vient d’annoncer aux lecteurs et représentants du personnel, la vente de l’usine de Nancy (400 emplois) à un groupe allemand.

Pour la CGT les entreprises publiques, doivent abandonner les pratiques autoritaires de toujours et associer davantage les salariés aux projets qui les regardent... sinon il n’y a pas changement. Concernant le pouvoir d’achat, le compte n’y est pas. Et si le patronat reste la cible de la CGT, le gouvernement est montré du doigt. Il se trompe de voie en limitant l’augmentation des salaires tout en reconnaissant qu’ils ne sont pas responsables de l’inflation. La CGT, en force indépendante, a donc fait part de son analyse actuelle de la situation, un point restant à traiter, celui du secteur santé (hôpital de Châtellerault et organismes sociaux) où se pose le problème du manque d’effectifs ».

La CGT sera reçue prochainement à ce sujet.