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1232113/03/1984POITIERS

PTT : LA GRÈVE PARTIELLE CONTINUE AU CENTRE DE TRI

La grève continue en ce début de semaine au centre de tri de Poitiers-Biard, sous la forme d’une heure d’arrêt de travail pour chaque « brigade » (une brigade compte environ 80 personnes). Déjà, un retard conséquent affecte le courrier, et le blocage complet qui eut lieu dans la nuit de vendredi à samedi aura gonflé le stock d’attente à résorber ces jours-ci.

Les syndicats CGT – CFDT - FO se déclarent conscients et préoccupés des conséquences de ce mouvement pour les usagers, mais insistent sur le fait qu’il est précisément destiné à enrayer la dégradation du service qu’entraînerait une réduction d’effectif.

Ce mouvement s’était donc durci vendredi soir, la centaine de grévistes qui avaient investi la direction départementale, rue Maillochon, décidant de séquestrer dans son bureau le chef de service, M. Tanguy. Séquestration tout à fait non violente, précisaient les syndicats, par laquelle le personnel entendait montrer toute sa détermination et « faire sentir qu’il ne veut pas qu’on se moque de lui en revenant sur les engagements pris il y a quelques mois ».

La Direction régionale des Postes indiquait samedi dans un communiqué : « Il a été mis fin à la séquestration par intervention des services de police à 2 h 30 ». La direction rappelait que les syndicats avaient été reçus à plusieurs reprises et qu’à la dernière entrevue, il avait été proposé de différer la « reprise » des trois emplois de la manutention, jusqu’à parution des résultats d’une étude d’effectif « d’ailleurs interrompue du fait de la grève ». De sorte qu’au 1er avril, seuls deux postes auraient été supprimés au centre de tri, pour être affectés à des bureaux déficitaires.

Les syndicats ont vu dans l’intervention de la police une confirmation de « la rupture des engagements de concertation ». Sur le fond, ils continuent de réclamer, comme il était prévu, que tout « redéploiement » d’effectif soit différé jusqu’aux conclusions de cette enquête de trafic. Et que cette enquête, à laquelle ils sont associés, « serve de base » aux décisions et non pas seulement de « correctif éventuel » comme l’envisage la direction.

Précisons que les résultats de cette étude devraient être connus avant la fin du mois...

L’UD CGT « condamne l’envoi des forces de police, une attitude que nous aurions voulu croire dépassée » et qui montre que « l’administration est à court d’argument » et déclare vouloir éviter l’escalade de la violence par l’ouverture rapide de négociations.

 

 

le 05/02/2024 à 17:43

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

courrier, grève, occupation, police

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