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1233528/03/1984POITIERS

NÉGOCIATIONS DANS LES CHAMPIGNONNIÈRES

Le représentant et responsable CFDT des salariés champignonnistes de la Vienne informe tous les travailleurs de cette profession que la commission mixte réunissant les syndicats des salariés et le syndicat des employeurs, chargé des salaires et autres améliorations de la convention collective de travail, s’est tenue, il y a quelques jours, à Châtellerault, avec l’ordre du jour suivant, demandé par la CFDT : 6 % d’augmentation sur tous les coefficients, en trois fois : 2 % au 1-02-84, 2 % au 1-6-84 et 2 % au 1-9-84 ; ainsi qu’une amélioration de la garantie de revenu pour maladie et accident, et de la prime de fin d'année (170 heures au lieu de 40 heures actuelles).

Suite à cette demande, les employeurs refusaient les 6 % de la demande CFDT, pour eux, il n’est pas question d’aller au-delà des directives gouvernementales qui sont de 5 % pour 1984. Après discussions et plusieurs suspensions de séances, et malgré la bonne volonté des représentants des salariés, les patrons se montraient d’une intransigeance incroyable, refusant d’aller au-delà des 5 %, pour eux, leur situation est plus que précaire.

La CFDT ne partage pourtant pas cet avis, au contraire, elle estime que la situation du champignon s’est améliorée par rapport à certaine période et que le champignon se commercialise plutôt bien, et que les argumentations patronales n’ont pour but que d’intimider les salariés, de façon à ne les payer qu’au bas de l’échelle, c’est-à-dire pratiquement au SMIC. Étant donné que les coefficients où se trouvent payés la plupart des salariés, étaient au SMIC depuis un certain temps déjà, a décidé, à contre-cœur, de signer l’accord des 5 % répercutés de la façon suivante : 2,5 % au 1-3-84 ; 1,25 % au 1er juin 84 ; et 1,25 % au 1er octobre, avec une clause de sauvegarde qui est de se revoir en fin d’année, en cas de dérapage des prix de plus de 5 %.

Pour ce qui est des autres revendications, aucun accord n’a pu se faire, les employeurs refusant d’en discuter sérieusement.

Devant l’attitude patronale, de plus en plus dure, la CFDT tient à déplorer son plus profond mécontentement, surtout quand elle constate des écarts de plus en plus grands, avec d’autres départements, Maine-et-Loire, Indre, etc... et tient à signaler qu’il ne serait plus possible dans un proche avenir d’accepter l’inacceptable.

Devant un tel état de fait, une grille de salaire complètement écrasée, des salariés payés au SMIC, des chauffeurs tracteurs payés comme ouvriers spécialisés, des accords de salaires non respectés, convention collective qui n’est pas appliquée, et bien d’autres entorses à la législation du travail. Le responsable CFDT appelle tous les salariés des champignonnières de la Vienne, à se mobiliser, s’organiser et à rejoindre la CFDT de façon à ne plus subir l’autoritarisme patronal de la Vienne.

Pour la CFDT, un salarié champignonniste, qu’il soit de la Vienne, du Maine-et-Loire, Indre ou autre, la valeur professionnelle est la même, par conséquent, le salaire aussi,

La CFDT demande donc à tous les ouvriers de bien réfléchir à tout cela, et que, pour s’en sortir, il faut rejoindre la CFDT.

Pour cela, écrire à M. Daniel Gagneux, “La Gibourgère”, Prinçay, 86420 Monts-sur-Guesnes.

 

 

le 06/02/2024 à 09:36

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

agro-alimentaire, champignon, paritaire, négociation, salaire

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