1234205/04/1984POITIERS
Correspondant aux dispositions prises pour l’ensemble du territoire, les agents de la fonction publique et du secteur nationalisé étaient conviés à participer hier après-midi, aux Arènes de Poitiers, à un meeting régional « Force ouvrière » qui bénéficiait de l’intervention de Michèle Simonin, membre de l’Union nationale FO. Celle-ci était accueillie à la tribune par Richard Kurczewski, responsable de l’Union interfédérale du service public, en présence de René Aucher, responsable régional FO des PTT et Michel Gourdon, secrétaire de l’Union départementale FO de la Vienne.
En préambule, Richard Kurczewski précisait l’objet de ce rassemblement, à savoir les litiges avec le gouvernement, notamment en ce qui concerne des engagements non tenus, rappelait les plus récentes actions déclenchées par FO et leur ampleur pour déclarer : « Si nous avions la maladresse de ne pas continuer, nous prendrions le risque d’être progressivement considérés par l’opinion publique comme des nantis, à l’abri du chômage et tranquilles pour notre avenir ». Le responsable de l’Union interfédérale du secteur public insistait donc en faveur du maintien de la pression de Force Ouvrière jusqu’à ce que le gouvernement prenne en compte ses revendications.
Michèle Simonin allait ensuite brosser le tableau de la situation en développant deux axes principaux : la défense du pouvoir d’achat et le maintien d’une politique conventionnelle. Comme l’avait déjà indiqué le précédent orateur, elle expliquait que le secteur public ne pouvait pas être marginalisé par rapport aux autres catégories de salariés et que ses positions à bien des égards n’étaient pas foncièrement dissociables de celles des routiers, de la construction navale, des mineurs ou des sidérurgistes.
Michèle Simonin dénonçait le fait que, pour la seconde fois, le gouvernement avait renié sa signature sur les accords salariaux et que la prime de 500 F - qui n’est d’ailleurs pas accordée aux retraités ne pouvait être considérée que comme « une aumône ». Son réquisitoire portait également sur le statut de la fonction publique et la déléguée de l’Union nationale Force ouvrière expliquait comment il était inconcevable que soit inclus dans la masse salariale tout ce qui se rapporte à la promotion.
Ses déclarations faites avec beaucoup de conviction ne pouvaient que consolider la mobilisation de l’auditoire.
le 06/02/2024 à 10:13
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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