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La victoire en chantant. Après la récente décision du tribunal de commerce d’autoriser la reprise des caravanes Tesserault avec la participation des salariés, le soulagement est manifeste dans le camp de ceux qui subissent la dure loi du chômage depuis de longs mois : une soixantaine de salariés qui avaient été licenciés se sont retrouvés hier matin au réfectoire de l’entreprise à Grand-Pont pour faire le point de la situation et parler de l’avenir de « TESRO », la nouvelle société qui reprend le sigle phonétique de l’ancienne pour signifier « Techniques et études de la société des réalisations de l’Ouest ».

Dès mardi, une dizaine de salariés ont regagné leur entreprise pour passer en revue l’inventaire afin de prévoir le redémarrage de la société, stoppée en mars dernier. Les travailleurs sont conscients de l’importance des reprises par paliers dès la semaine prochaine, selon les impératifs de la production. Dans ce domaine, ils paraissent avoir le vent en poupe, puisque plus de deux cents caravanes seraient actuellement en commande. Pour la seule journée de mardi une trentaine de commandes ont été passées. D’anciens concessionnaires ont renoué le contact avec la société, dès l’annonce de la décision du tribunal. Ce sont là des nouvelles de bon augure pour des salariés qui voient enfin le bout du tunnel. « Avec le plan de charge de cent caravanes, on a du travail jusqu’à l’été », confie avec un soulagement manifeste l’un des dirigeants syndicaux.

Pour ce responsable, présent bien sûr à la réunion d’hier matin, les prévisions d’embauche sont des plus optimistes avec l’espérance de 65 personnes fin avril début mai et une centaine en juin. Ces travailleurs seront repris avec leur ancienne qualification, leur salaire et les primes d’ancienneté.

Une victoire, mais aussi un exemple pour les autres entreprises du département. Conclusion des militants : « Il est temps que le CNPF et les pouvoirs publics entendent un peu plus les salariés… et la CGT ».