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Une réunion régionale du syndicat CGT de la construction a rassemblé jeudi après-midi, au centre Du-Guesclin de Niort, près d’une trentaine de militants de différentes entreprises du bâtiment-travaux publics, autour de MM. Paul Largeau, secrétaire national de la fédération CGT de la Construction et Jean-Pierre Jallais, secrétaire régional.

Pour cette assemblée, il s’agissait de faire le point sur les conditions des travailleurs du bâtiment et plus largement sur l’avenir réservé à cette branche de l'économie.

Constatant qu’il y avait 45.000 employés du bâtiment en 74, contre 35.000 en 84 et que, depuis deux ans, cette baisse va croissante (2.000 emplois perdus par an pour la région) l’Union régionale CGT montre la gravité de la situation dans ce secteur, problème qu’ils imputent au patronat qui s’est soucié davantage de spéculations immobilières ou financières que des salariés. Dans ce contexte, les ouvriers sont donc les laissés pour compte, les salaires mensuels de 3.500 F pour un OQ 2 et 4.000 F pour un OQ 3 en sont des exemples concrets... Le retard pris, selon la CGT, est de l’ordre de 1.000 F mensuels par salarié, soit trente millions de francs en moins pour la consommation, au plan national.

Côté relance, pour la CGT, c’est possible. La réhabilitation HLM, la rénovation, mais surtout les grands travaux, tels que la centrale nucléaire de Civaux, le TGV Atlantique, le pont de l’île de Ré pourront occuper plusieurs milliers de salariés pendant au moins deux ans. Pour ce faire, il faut néanmoins stopper « la mainmise des grandes entreprises nationales » et laisser ces œuvres aux entreprises locales ou régionales qui peuvent supporter de 60 à 70 % de ces grands chantiers.