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Sous ce titre, l’Union patronale de la Vienne se livre à l’analyse suivante :

« Tesserault, une affaire poitevine brillante, il y a quelques années, employait plus de 250 personnes. La semaine dernière, le tribunal de commerce de Poitiers décidait de confier la reprise de l’affaire à une nouvelle société en formation qui va employer au début de 25 à 30 personnes.

« Nul n’est fondé à crier victoire.

« Si à l’origine des difficultés, une organisation syndicale peu responsable avait déclaré qu’elle n’accepterait aucun licenciement, on voit où on en est aujourd'hui. L’Union patronale a toujours affirmé, qu’il s’agisse de Tesserault ou de n’importe quelle entreprise devant faire face à une réduction de son marché, que la seule solution consiste à pouvoir en temps utile adapter ses effectifs à la demande des clients.

« L’entreprise Tesserault, comme les autres fabricants français, devait tenir compte de la concurrence anormale des produits venant de pays de l’Est ; cette concurrence est anormale dans la mesure où les salaires payés dans ces pays sont inférieurs et les conditions de production non comparables aux nôtres.

« L’évolution vers de nouveaux produits aurait cependant été possible avec plus de souplesse ; si l’allègement des coûts de production avait été réalisé par un certain nombre de licenciements et l’absence de charges nouvelles.

« Toute tentative de récupération, politique ou syndicale, tout triomphalisme sont choquants.

« Le tribunal de commerce a confié à un industriel le redémarrage de cette entreprise. La nouvelle société bénéficiera du concours de certains salariés par apport en comptes courants, des concessionnaires et d’organismes financiers.

« Le seul objectif qui doit être poursuivi aujourd’hui est la reprise du travail dans les meilleures conditions, c’est en tout cas le nôtre ».