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La situation de SERFO (ex Mescle), trois cent quarante-cinq travailleurs semble être entrée dans une phase aiguë si l’on en croit le syndicat CGT de l’entreprise dont les responsables n’hésitent pas à dire : “l’imbroglio SERFO tourne au mélodrame”. Le même syndicat vient de diffuser un journal d’entreprise comportant des griefs et des propositions,

Sous le titre “nous accusons” les auteurs de ce journal s’en prennent à la mauvaise gestion de la direction “qui a conduit l’entreprise à une situation catastrophique” (commentaire oral). Par ailleurs, les responsables syndicaux de la CGT sont restés en contact permanent avec les pouvoirs publics “qui ont toujours manifesté le désir de maintenir l’activité de l’entreprise avec le maximum d’emplois”, mais ces mêmes responsables constatent que “le moment décisif approche et que rien de concret n’a encore été annoncé”. Aussi leur inquiétude redouble-telle.

Ils formulent donc un certain nombre de propositions largement diffusées et “auxquelles l’ensemble du personnel donne son adhésion”. Les principales sont les suivantes : une nouvelle gestion pour l’entreprise ; le regroupement des activités SERFO dans la zone industrielle du Sanital ; investissement, (une chaîne de contreplaqué, une chaîne d’aggloméré utilisant des bois du pays).

En ce qui concerne le secteur “portes”, des investissements à un niveau permettant l’exploitation de façon rentable (presse mono-étage, moulurière quatre faces, et une chaudière à bois) ; un bureau d’études ; réorganisation complète de la fabrication et recherche d’une meilleure coordination entre les différents services pour obtenir un maximum de rendement ; la relance de l’activité lattes ; une concertation permanente entre les différents partenaires sociaux.

Une réunion du comité d’entreprise était prévue pour le 18 avril. “L’ensemble du personnel inquiet de son avenir a débrayé spontanément pour en connaître le résultat.

La direction, suite à ce mouvement, a préféré reporter cette réunion au lendemain à Poitiers. Le personnel mécontent n’en éprouve qu’un désir encore plus vif d’être informé sur son avenir et appuie la demande des représentants CGT de voir tenir avant toute décision une “table ronde” (conformément aux promesses exprimées par les pouvoirs publics).

Au cas où les revendications ne seraient pas satisfaites, les responsables syndicaux menacent de passer à l’action. “Notre entreprise étant viable, nous ne pouvons accepter de la voir classée parmi les canards boiteux”.