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0123024/07/1921POITIERS

LES TRAMWAYS ELECTRIQUES - HISTORIQUE

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Nous avons dit que la Compagnie du gaz demandait, pour prix du courant, un maximum de 47 centimes pour du charbon à 150 francs, chiffre indiqué par M. le Maire avant hier soir. Nous croyons savoir qu’à la suite des dernières négociations parisiennes ce maximum a été ramené à 43 centimes le kilowatt.

Ce prix correspond-il à la réalité des faits économiques ? N’est-ce pas exagéré ?

Nous pensons que si et pour les raisons que nous allons donner :
1° En 1918, l’usine thermo-électrique de la Manufacture de Châtellerault produisait avec du charbon à 175 francs un courant dont le prix ne dépassait pas 32 centimes le kilowatt ;
2° Le 26 mai dernier, parlant à la Tribune du Sénat, M. le Trocquer, ministre des travaux publics, a indiqué « que les prix appliqués par l’Union d’électricité à la Compagnie générale des omnibus ressortent, pour le charbon à 150 francs la tonne, à 29 centimes ;
3° La Compagnie du gaz, au cours de récentes conversation, se déclarait prête à fournir à la Compagnie des tramways du courant à 27 centimes le kilowatt, pour du charbon à 150 francs ; l’assurance formelle nous en a été donnée par l’Ingénieur en chef de cette dernière société.

D’ailleurs il ne faut point oublier que la Cie du gaz, d’une part, utilise peu de charbon et surtout du coke à son usine du boulevard du Grand-Cerf ; que d’autre part, elle reçoit un appoint considérable de son usine hydraulique de Lessart ; qu’enfin à partir de 6 heures l’usine hydraulique de Bonneuil-Matours lui fournit la totalité du courant nécessaire à Poitiers, à un prix qui, nous avons de bonnes raisons de l’affirmer, ne dépasse pas 25 centimes.

Il n’est pas possible de tolérer que ce conflit entre deux sociétés soit un prétexte pour la mise au pillage de nos finances municipales. (…)

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La compagnie des Tramways vient d’assigner la Ville et l’État en paiement d’une indemnité de 524.000 francs qui se décompose ainsi :
1° 264.000, représentant les charges extra-contractuelles nées de la guerre, du 1er août 1914 au 31 décembre 1920, et que les relèvements de tarifs, estime la Compagnie, auraient été insuffisants à couvrir ;
2° 260.000 francs représentant la dette à la Compagnie du gaz au 31 juillet 1921.

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le 20/05/2020 à 13:19

Source : L'Avenir de la Vienne

transport, tramways, municipalité, licenciements

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