CGT

Se connecter

Le soleil, un week-end de quatre jours, voilà ce qui explique sans doute que l’appel lancé par l’Union locale des syndicats ouvriers de Poitiers (CGT) n’ait été pas été suivi avec un grand enthousiasme. Au rendez-vous de ce “grand rassemblement unitaire” (au niveau des souhaits), il y avait un peu plus de cent participants, mardi à 10 h 30, place Leclerc. La cérémonie traditionnelle a duré une trentaine de minutes. Elle a été marquée par une intervention de Jean-Paul Dampure, au nom de la CGT, une autre d’une porte-parole de l’Union nationale des étudiants marocains (associés à cette manifestation, comme les étudiants chiliens) et par l’intervention de Bernard Charbonnier, au nom de la fédération d’Éducation nationale, les intervenants étant présentés par Jean-Claude Etienne, de l’Union locale CGT.

Les prises de paroles ont permis à Jean-Paul Dampure de rappeler que 1984 marque le centenaire de la reconnaissance des droits syndicaux en France et que ce siècle a été jalonné de victoires et de martyrs. L’intervenant a rappelé aussi que ce 1^er mai marquait, à quelques jours près, le 3^e anniversaire de l’arrivée de la gauche au pouvoir en France et a souligné à cette occasion ce qui avait été acquis, notamment la réduction du temps de travail, la retraite possible à 60 ans, les droits nouveaux des travailleurs. Il a dénoncé les médias qui mènent un combat contre les travailleurs, sans citer un seul titre. Il a dénoncé encore le fait que 1984 est la deuxième année, consécutive où l’on constate la baisse du pouvoir d’achat.

Bernard Charbonnier a dénoncé lui aussi le rôle des médias, en citant un seul titre, et s’est ému de cette campagne. Il a rappelé que les deux principales préoccupations étaient l’emploi et le pouvoir d’achat.

Un étudiant marocain a brossé la situation dans son pays rappelant que les soulèvements de janvier 1984 se sont soldés par des centaines de morts et des milliers d’arrestations.

Peu après 11 heures, la dislocation intervenait dans le calme au milieu des vendeurs de muguet.

Photo : Une partie des participants pendant les discours sur la place du Maréchal-Leclerc