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Des administrateurs actifs ! Telle est la volonté d’être des élus CFDT aux conseils d’administration des caisses primaires d’assurance maladie et d’allocations familiales de la région Poitou-Charentes. Des élus qui, au plan régional, sont, comme on le sait, minoritaires mais n’entendent pas pour autant laisser exclusivement aux « coalitions » l’usage de la parole et de l’action. Au total, sur cent vingt sièges, la CFDT n’en occupe que vingt-deux (quarante-quatre titulaires et suppléants) dont huit en Deux-Sèvres et six en Vienne.

Pour la seconde fois depuis les installations des nouveaux conseils dans les caisses, l’Union régionale CFDT organisait jeudi et vendredi à Niort, au FJT du Clou-Bouchet, une session de formation à l’usage de ses administrateurs dont la plupart sont nouveaux ou « novices », ce qui n’est pas considéré comme un handicap, mais au contraire comme une qualité. Le sang neuf, en quelque sorte, et l’impulsion qu’il peut apporter dans le fonctionnement de conseils où « la routine » constitue, selon eux, une tendance institutionnelle.

Lors de cette session, les participants ont fait le bilan de leur installation et n’ont pas manqué d’observer qu’ils se trouvent placés devant « une coalition de fait des organisations réformistes et du patronat ». Ce qui fut particulièrement sensible lors des nominations aux postes de responsabilité où FO domine...

Avec la CGT il y a, dans certaines caisses, des possibilités d'alliance. Mais la CFDT n’est pas, en la matière, favorable à l’unité systématique. Elle envisage plutôt l’accord ponctuel, sur des objectifs communs.

Cette session de formation, réalisée faute de mieux sur les congés formation ouvrière, avait pour objet essentiel de préparer les élus à constituer « une force de proposition au sein des conseils, une force précisément capable d’éviter la « routine habituelle ». « Notre ambition est de ne pas tomber dans le train-train, de dépoussiérer les conseils d’administration ». Car le reproche qui est fait à ceux-ci est d’avoir trop souvent « agi au jour le jour, sans ambition à long terme ».

Cette volonté vise tout particulièrement l’élaboration des budgets dont il faut éviter qu’ils soient « l’émanation d’une ou deux personnes seulement ».

Bien que limités en pourcentage du « chiffre d’affaires » des caisses, ces budgets représentant « une masse d’argent énorme ». Pour la CFDT, il convient de faire correspondre les affectations de crédits aux besoins réels des ayants droit, y compris dans le domaine de la prévention. Il s’agit donc de discuter.

Cela dit, les élus constatent « une grande disparité » selon les caisses en matière de gestion et, partant de là, la nécessité d’adapter leur action à chaque situation, par département. Sans jamais oublier « l’environnement de la Sécurité Sociale » c’est-à-dire ce qui conditionne la plus ou moins mauvaise santé des travailleurs et de leur famille.