1242113/06/1984VIENNE
Les syndicats CGT et FO étaient satisfaits de la participation des agents de la Caisse primaire d’assurance maladie à la demi-journée de grève à laquelle ils appelaient hier matin : à une exception près la totalité des soixante-six agents du centre de Châtellerault avaient cessé le travail, et sur Poitiers ils faisaient état d’environ quatre-vingts pour cent de grévistes. Ils y voyaient une confirmation du mécontentement que provoquent les mesures budgétaires, dont les modalités d’application n’ont été connues que récemment.
Non seulement, en effet, l’enveloppe de « points » accordée par le ministère ne correspond qu’à la moitié environ de ce qui était demandé par la direction locale (et cette demande était elle-même inférieure aux souhaits des syndicats), mais les grévistes contestent en outre la répartition qui en a été décidée par le directeur régional. Hier matin, cent cinquante personnes environ accompagnaient la délégation qui s'est rendue à la DRASS pour demander une répartition différente de ces points. A leur sortie, les délégués laissaient entendre qu’une telle modification n’était pas impossible.
Mais les responsables syndicaux expliquent que le vrai problème est d’une autre ampleur, et lié notamment à l’informatisation développée à la caisse depuis 1978 : « Les personnels se sont formés, ils ont acquis une qualification supérieure qui ne leur est pas reconnue... ».
Le « blocage des carrières » que provoquent les mesures de rigueur budgétaire s’ajoute à ce contexte généraI où la CGT voit « la volonté du CNPF de remettre en cause les acquis du personnel et de faire payer la crise aux salariés, par des attaques incessantes contre le pouvoir d’achat et la protection sociale en général ». Les orientations gouvernementales « entérinent » cette volonté prêtée au patronat qui « règne toujours sur les caisses primaires... ».
Photo : Le rassemblement
le 14/02/2024 à 08:32
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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