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1246913/09/1984VIENNE

LA RENTRÉE DE L’UNION RÉGIONALE CFDT

- Priorité à l’emploi et à la formation
- Développement des initiatives locales
- Lutte contre la disparité des salaires

Au sortir de l’été, l’Union interprofessionnelle des syndicats CFDT du Poitou-Charentes avec son secrétaire Pierre-Olivier Aubouin, avait choisi Niort, mercredi, pour marquer les grands axes de l’action qu’elle entend mettre en œuvre face à la crise économique et à son cancer, le chômage.

Nul ne sera étonné de ne pas retrouver dans le discours cédétiste l’appel incantatoire à la « mobilisation des travailleurs » ou le constat selon lequel « ça ne va pas » et « les gens sont mécontents », de mise à la CGT. Fidèle au « socialisme autogestionnaire », la CFDT prône un changement de comportement de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux face aux mutations industrielles dont elle ne nie pas plus la nécessité que l’ampleur...

« Sans mettre sous le boisseau » les revendications salariales - comme elle en est accusée par d’autres centrales - elle choisit par priorité l’emploi, avec pour principaux corollaires la réduction du temps de travail, les négociations sur le « temps partiel » ou le « temps choisi », même si « ce n'est pas la panacée », la relance des comités locaux de l’emploi (employeurs, syndicalistes, élus) qui « faciliterait les conditions d’un développement local, du style de ce qui s’est réalisé à Parthenay » et la formation professionnelle, y compris dans les secteurs qui semblent protégés.

La formation, trop souvent « tarte à la crème », doit s’adapter aux mutations technologiques et prendre en compte ses « exclus ». On ne doit plus former à des métiers sans débouchés - comme l’habillement ou la comptabilité - et il convient de combler les lacunes de la formation initiale.

Le dossier prioritaire de l’industrie laitière

La CFDT est d’accord avec Laurent Fabius pour estimer que la crise n’est pas seulement économique (elle est aussi sociale et culturelle) et que ce n’est pas « un simple mauvais moment à passer » après lequel tout redeviendrait comme avant. En outre, la crise peut être « l’occasion de changements sociaux profonds » par une plus grande démocratie et une plus grande responsabilité dans les entreprises.

Balayant l’accusation de collaboration de classes, la CFDT veut, partout, « jeter des ponts pour discuter ». Avec les élus, avec tous les acteurs économiques et sociaux, pour promouvoir, sans esprit de chapelle, des initiatives locales et régionales.

A cet égard, pour affiner ses positions, elle tiendra le 4 octobre à Niort une réunion de l’ensemble de ses militants du monde agricole, outre les représentants des UL, au Comité Économique et Social et aux Comités Locaux de l’Emploi avec, notamment, à l’ordre du jour, le lourd dossier des restructurations de l’industrie laitière au niveau interprofessionnel. Cette industrie est arrivée à un stade de dégradation très préoccupant, ce qui peut même donner quelques inquiétudes quant au rôle de leader de la Région en matière de production caprine...

La CFDT veut aussi informer ses militants des disparités salariales (parfois 8.000 F par an dans la même branche, selon que l’on travaille dans une PME ou une grande entreprise) et prône le regroupement des salariés isolés pour négocier des conventions : « Pourquoi pas un CE des salariés de la rue Gambetta à Poitiers ? ». Un premier rendez-vous est fixé au CPO de Celles le 17 septembre pour une journée régionale de travail sur les petites entreprises.

P.L.

 

 

le 14/02/2024 à 17:00

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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