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1247927/09/1984VIENNE

LES PERSONNELS NON ENSEIGNANT PARLENT DE LEURS PROBLÈMES

Dans la perspective du rassemblement du 30 octobre

Pour une fois, on vous fera grâce des sigles : à la maison des syndicats, ce mercredi matin (jour de relâche pour les mômes), les syndiqués des personnels non enseignant étaient réunis pour faire état de leurs problèmes. Cette réunion se situait dans la perspective du rassemblement CGT - FEN du mercredi 3 octobre à 17 h 30, place Leclerc, sur le thème : « L’école, un enjeu pour l’avenir », avec le 5 octobre, une grève d’une heure des agents de l’Éducation nationale.

Les syndicats constatent notamment une régression des conditions de vie et de travail, mais aussi de fonctionnement des établissements. La charge s’alourdit, les carrières sont bloquées. Les effectifs sont réduits, l’outil de travail est vétuste, inadapté. Le pouvoir d’achat est bien sûr en perte de vitesse. En matière de budget, c’est l’austérité. Mais laissons plutôt parler les militants, qui se sont largement exprimés hier matin au cours d’une conférence de presse à la Maison des syndicats.

• Annette Vénien (secrétaire du syndicat des infirmiers de santé scolaire). - Depuis longtemps, on demande une infirmière dans tous les collèges dotés d’une SES (Section d’enseignement spécialisé), à cause des risques d’accident, des problèmes de posture. Quatre collèges avec SES dans la Vienne n’ont pas d’infirmière : Beaulieu et Jean-Moulin (à Poitiers), Chauvigny et Loudun. Pas d'infirmière au LEP Le Verger à Châtellerault. Les conditions de travail ne sont pas toujours faciles : locaux vétustes. Inadéquats. Les crédits de fonctionnement d’infirmerie diminuent et les prix des médicaments augmentent. Des logements de fonction sont trop étroits, bruyants, souvent situés dans l'internat.

• Michel Veylit (secrétaire de la FEN). - On procède à des redéploiements au détriment de certaines catégories de personnel. Si on laisse se dégrader les locaux, on ne peut pas éduquer les jeunes à avoir un certain sens critique. Depuis de nombreuses années, on n’a pas prêté attention à certaines catégories de personnel.

• Gérard Fardeau et Pierre Albisetti (Syndicat des agents de l’Éducation nationale). - Nos revendications tiennent en quatre points. Les salaires d’abord. Les agents ont les salaires les plus bas. On attend la grille indiciaire pour une refonte des bas salaires. La réduction du temps de travail : on fait toujours quarante-deux heures par semaine. La dotation des établissements en agents : elle est proportionnelle au nombre d’élèves. Mais le travail reste le même. Il y aura toujours trois hectares de vitres ou de pelouses à nettoyer.

La modernisation du système de travail ? On travaille toujours comme à l’ancien temps : la serpillière, le seau, la pelle et le balai.

• Philippe Lemoine (Syndicat de l’administration universitaire) et Geneviève Giraudeau (secrétaire-adjointe de la FEN). - Les points de revendication concernent le budget 85. Pas de création de poste, donc à long terme un blocage des carrières. Le plan de titularisation se fait au rabais. On assiste à une baisse des crédits de fonctionnement en francs constants, d’où une aggravation des conditions de travail et un retard dans la modernisation. Le budget 85 est inacceptable. Il va accentuer le déséquilibre du fait d’un redéploiement interne qui se fait à notre détriment.

 

 

le 14/02/2024 à 19:20

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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