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La section CGT de la SFENA, dans un communiqué, commente l’incidence de la commande d’Airbus pour la Panam sur l’entreprise et déclare notamment :

« Dans cette période difficile vécue par les salariés de la SFENA, l’annonce de la commande exceptionnelle par la Panam est accueillie avec satisfaction par le personnel.

Pour l’aéronautique française, c’est un succès total qui démontre la capacité des salariés de cette industrie ; chercheurs, techniciens, ouvriers ont séduit le marché américain par la qualité, fiabilité de cette génération d’avions que sont les Airbus. La lutte des travailleurs pour la construction de l’A320 n’a donc pas été vaine ; on se souvient des premières manifestations de la CGT au salon du Bourget sous le premier gouvernement Barre.

Cette commande apportera-t-elle une bouffée d’air à la SFENA ?

La direction semble prudente dans ce domaine et continue à dramatiser la situation actuelle sous les consignes du GIFAS (groupement patronal de l’aéronautique). Rappelons que cet établissement de Châtellerault pratique le chômage partiel depuis le début de l’année, la cause principale étant la baisse des commandes Airbus qui passe de 43 % à 22,4 % du chiffre d’affaires, de 1981 à 1984.

D’autres programmes, civils ou militaires, se présentent sous un angle favorable mais restent dans l’incertitude. De reports en reports, direction et gouvernement tiennent les salariés le bec dans l’eau, ce qui n’est pas bon du tout pour la motivation dans l’entreprise.

La reprise dans l’aéronautique ne saurait tarder, la CGT a dénoncé dès les premières difficultés, les pratiques patronales incitant à la remise en cause des acquis et des salaires par la pression sur les plans de charge ; il est temps de stopper ces pratiques si nous voulons être prêts techniquement et socialement à affronter cette reprise ».