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Vendredi dernier, une délégation départementale a longuement rencontré Mme Cresson en sa qualité de ministre du Redéploiement industriel et du Commerce extérieur. Il s’agissait de lui remettre, en les commentant, six « dossiers économiques » sur lesquels la CGT travaille spécialement « sans pour autant négliger les autres ». Ce sont :
- Le bois « où un millier d’emplois ont été perdus en deux ans dans les entreprises de la Vienne ». La CGT a demandé ce qu’il en était des « engagements » du gouvernement en juin 1983, alors que des entreprises comme Ranger et Serfo sont « sans perspective », que du chômage partiel est effectué à Loudun et que le paiement des salaires tarde à Lussac. La CGT fera du 16 octobre une journée d’action dans cette filière, en demandant à ses militants d’organiser au minimum une heure d’information le matin à l’embauche.
- La métallurgie donc la situation ne s’améliore pas (11 licenciements chez Gallus…).
- La chimie, avec notamment les projets de réduction d’effectif d’Aigle-Hutchinson (78, dont 19 licenciements purs) et où le « rapatriement «  de travaux effectués en Tunisie s’articulerait avec la création sur le Châtelleraudais de 70 « travaux d’utilité collective » (les TUC) : la CGT s’opposera à ce type de transfert qui devrait bénéficier aux salariés en place.
- Les autres dossiers concernent l’agro-alimentaire, le secteur public et nationalisé et la santé.

La CGT espère un « retour » de ses propositions au ministre, tout en sachant que « rien ne se fera sans les travailleurs ». De ce point de vue, elle note un certain « développement des luttes » comme aux Fonderies du Poitou (où se fabrique la culasse de la R5) où on négocie sur les rémunérations, à la préfecture (pour le temps partiel), aux PTT, à EDF.

Par ailleurs, elle va rapidement réfléchir aux problèmes posés par le développement de la pauvreté « qui touche aussi bien les chômeurs que les smicards » et pour ne pas voir revenir le temps de la « soupe populaire ».