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« Plusieurs villes du Poitou-Charentes, à commencer par les chefs-lieux des quatre départements, ont manifesté ces derniers mois leur désir de s’équiper du câble, cette fibre optique qui représente l’avenir en matière de télécommunication. Mais pour la CGT dont l’Union régionale PTT tenait récemment une conférence de presse à Niort, il est important de ne pas sortir d’un certain cadre et de respecter quelques règles de base.

Ce cadre, c’est celui du service public dans lequel l’outil des Télécommunications doit obligatoirement rester : « En la matière, a déclaré Pierre Goupy, secrétaire de l’Union régionale PTT, le service public a fait ses preuves. Notre pays dispose d’atouts considérables et fut même en avance avec l’invention de la téléphonie temporelle ».

Sur les enjeux du câble, Pierre Goupy a fait la comparaison suivante : « la différence entre le câble cuivre et la fibre optique est la même qu’entre un chemin vicinal et une autoroute. La multiplicité des services que la fibre optique pourra offrir aux usagers à partir d’une simple ligne téléphonique est telle que l’essor des entreprises productrices de terminaux de toutes sortes peut être envisagée avec optimisme.

La CGT estime que les conditions de la réussite du plan câble résident dans la rapidité et la cohérence du réseau. La rapidité qui nous permettra de profiter pleinement de l’avantage technologique sur nos concurrents américains et japonais que constitue le procédé Plasma plus économique et plus performant. Et si nous ne développons pas très rapidement notre potentiel de production par un rythme de commandes soutenu, nous ne serons pas capables ni de faire face à la demande française le moment venu, ni exporter.

Pour ce qui est de la cohérence indispensable, la CGT estime que quelles que soient la qualité des fils et la solidité des nœuds, un filet n’est d’aucune efficacité s’il est parsemé de trous. Et si le projet gouvernemental d’un réseau national à intégration des services lui semble un bon projet, la CGT juge que le financement envisagé par avances remboursables des collectivités locales va créer des trous dans ce filet. Elle explique que toutes les communes n’auront pas la possibilité d’emprunter et qu’à de rares exceptions près, ce sera une nouvelle fois les zones urbaines qui seront avantagées.

Pour réussir, la CGT propose un autre mode de financement : un tiers financé par le budget annexe des PTT, un autre tiers par l’État et le reste fourni par des emprunts et des avances sur trésorerie.

L’Union régionale CGT-PTT a demandé à rencontrer les maires et présidents des conseils généraux du Poitou-Charentes pour les sensibiliser à ce problème.