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Les administrateurs CFDT de la Caisse d’allocations familiales de la Vienne ont rencontré le directeur de cabinet du préfet et demandé audience au conseil général, pour proposer une initiative face au « développement de la pauvreté ».

La situation financière d’un nombre croissant de familles, telle qu’elle leur apparaît au travers des demandes de prêts et de secours déposées à la CAF, justifie pour eux « une coordination concrète des partenaires intervenant sur le champ de l’action sociale ».

La CFDT demande donc à la préfecture d’organiser des réunions de concertation entre département, collectivités locales et institutions (comme la CAF) « pour que soit définie la politique sociale ». Car le budget d’action sociale de la caisse « n’est pas élastique » et celle-ci ne peut répondre qu’à la moitié des demandes.

Parmi les solutions urgentes à trouver, la CFDT réclame la création dans la Vienne d’un « fonds départemental » pour aider les locataires des HLM ayant des difficultés à régler leur loyer. Ces fonds, prévus par une circulaire ministérielle de 1981, ont permis dans d’autres régions de résoudre un certain nombre de situations, constatent les administrateurs CFDT.

Entre le 17 mai et le 20 septembre, la Caisse d’allocations familiales a reçu 162 demandes de secours pour 290.000 F, elle a pu répondre à 115 demandes et verser 157.000 F. Plus de la moitié des dossiers sont des demandes « répétitives ».

Sur 168 demandes de prêts d’honneur, pour 810.000 F, la caisse en a accordé 120 pour 378.000 F. Dans les deux cas, les retards de loyer représentent plus du tiers des demandes. Plus du tiers également des dossiers émanent de familles qui ont moins de 1.000 F par personne et par mois, et 73 % d’entre elles ont moins de 1.500 F par personne et par mois, précisait la CFDT, à l’appui de son intervention.