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Pour les syndicats de fonctionnaires, la grève d’hier devait marquer un progrès de la mobilisation par rapport à la dernière journée d’action, le 8 mars. Dans la Vienne, il ne semble pas évident que cet objectif ait été atteint, si on se réfère aux indications fournies par les responsables des différents services concernés. Les syndicalistes eux-mêmes, sans afficher de déception, étaient loin d’exulter, et ceux qui étaient dans la rue invoquaient notamment l’absence d’union dans les modalités d’action.

Pour le public, peu de répercussions au niveau des guichets des différentes administrations. Mais des perturbations sensibles, comme prévu, principalement dans trois secteurs.

A la SNCF, où la participation à la grève s’établissait à 26 %, un train de grandes lignes sur quatre seulement a fonctionné, et aucun omnibus ni train de marchandises. Tout doit être redevenu normal depuis ce matin (6 heures).

Dans la distribution du courrier ensuite, mais principalement en ville. Ainsi à Poitiers, 46 tournées seulement sur 105 ont pu être effectuées, et entre la distribution, le tri et les services généraux, la participation à la grève se situait autour de 50 %. Il se peut que les usagers aujourd’hui encore reçoivent moins de courrier que la normale, les répercussions étant toujours étalées (un arrêt de travail au centre de tri n’est pas exclu dans la nuit de vendredi à samedi).

Enfin l’Éducation nationale : globalement, la FEN situait autour de 40 % la participation à la demi-journée de grève. Les sondages de l’Inspection académique donnaient pour leur part 33,7 % dans les écoles primaires, 31,5 % dans les collèges, 28,5 % dans les LEP, 30,5 % dans les lycées. Et pour les non-enseignants : moins de 15 % chez les administratifs, autour de 30 pour le personnel de service ou de surveillance.

Quelques autres indications encore sur la participation. A la préfecture elle-même, elle était évaluée à un agent sur dix. La direction de l’Équipement a dénombré 140 grévistes sur 738 personnes et 35 des 125 administratifs de l’Action sanitaire et sociale étaient absents. Au centre hospitalier, 121 personnes ont déclaré avoir observé un arrêt de travail sur 1.914 en service le matin.

C'est finalement non pas dans la fonction publique proprement dite mais dans le secteur nationalisé à EGF, que participation fut la plus élevée, avec 52 % des agents, mais sans que cela entraîne des coupures dans la distribution.