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1253126/10/1984POITIERS

LA MANIFESTATION CGT- FEN : “RIEN NE SERT DE COURIR”

La seule manifestation de rue du département fut le fait de la CGT et de la fédération de l’Éducation nationale : « Ç’aurait pu être mieux » reconnaissaient les organisateurs en annonçant 1.500 participants, alors que nous en comptions 850 environ.

Un rassemblement un peu plus important que le 8 mars (700 personnes), mais pas à la hauteur des espérances sans doute. Moyenne, la manifestation le fut aussi sur le plan de « l’ardeur » ressentie, avant même que la pluie ne hâte quelque peu la dispersion, place de la préfecture.

« Vraie solidarité avec tous les travailleurs : la banderole ouvrant le cortège parti de la Promenade des Cours situait l’un des obstacles vécus à l’action des fonctionnaires.

Des slogans reprenaient le thème, pour convaincre qu’en défendant leur pouvoir d’achat les fonctionnaires agissent aussi pour celui des travailleurs du privé. D’autres grandes lettres colorées résumaient les positions bien connues de la CGT et de la FEN : « Maintien du pouvoir d’achat pour tous... plus de pouvoir d’achat = moins de chômage... moins de cadeaux au patronat, plus vite le changement » etc.

Les personnes de l’éducation semblaient constituer une moitié du cortège à peu près (SNJ-PEGC, SNES, SGPEN), tandis que parmi les syndicats CGT de la plupart des administrations ou services concernés (PTT, DDASS, cheminots, direction du Travail et ANPE, EGF, travailleur de l’État, communaux de Poitiers et District, CHR et hôpital de Châtellerault etc) figurait une délégation d’une entreprise privée en difficulté : AEF.

Tandis qu’un représentant du préfet recevait la délégation « habituelle », les porte-parole concluaient leurs interventions sur la suite à donner à cette journée. Pour la CGT : « de l'appel convergent des organisations syndicales... exigeons par l’action unie des négociations réelles afin que soient pris en compte nos intérêts.

« ... avec l’ensemble des salariés, nous constatons que la rigueur est essentiellement de notre côté. Comme dit le proverbe : rien ne sert de courir, il faut partir à point. C’est agir avec force dans toutes les administrations, chantiers, usines, bureaux, pour qu’on revienne enfin à des orientations plus conformes à l’intérêt des travailleurs du pays... ».

Pour la FEN « la journée a connu un retentissement plus important que celui du 8 mars ... Elle appelle ses adhérents à dire plus massivement au gouvernement : ça suffit ! Là n’est pas la voie de la justice sociale et de l’efficacité économique. La solution n’est pas de courber l’échine en attendant des jours meilleurs qui, dans ces conditions, ne viendront pas. Elle est au contraire de faire front collectivement dans l’action syndicale avec la fermeté nécessaire pour être entendus. II reste encore des collègues à convaincre. Aux militants de la FEN de s’y employer... ».

On notera encore au centre régional de documentation pédagogique, près de 50 pour cent du personnel s’est rassemblé lors d’un débrayage d’une heure (SGEN SNT, SNATO, FO). Le syndicat CGT de la Mutuelle des PTT a appelé à un débrayage de deux heures.

 

 

le 22/02/2024 à 12:18

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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