CGT

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Les membres du syndicat des débits de tabacs de la Vienne et les sous-dépositaires de journaux réunis en Assemblée générale le 20 novembre ont adopté l’ordre du jour suivant :

« Les membres du syndicat déclarent à l’unanimité profondément regrettable à tous points de vue, et déclinent toute responsabilité à son sujet, le conflit qui met aux prise le Petit Parisien et d’autre part, le groupement constitué par les journaux parisiens et régionaux ; constatent que ce conflit indispose l’opinion publique, dont le bon sens n’en peut comprendre la raison d’être ; insiste sur le fait que les intérêts généraux s’en trouvent gravement lésés à commencer par ceux des journaux y engagés, par ceux des dépositaires, des vendeurs et sous-dépositaires.

« Reconnaissent que le seul moyen de mettre un terme aussi prompt que possible à une lutte sans espoir pour aucun, est d’en fixer la cause, en face, énergiquement, avec la ferme volonté, par l’action syndicale étendue à tout le pays, d’en obtenir la disparition immédiate.

« Avec la conviction qu’ils seront approuvés par des milliers et de milliers de leurs collègues, avec l’esprit de la plus complète solidarité, émettent les vœux suivants, pour lesquels ils désireraient voir donner par la voie de la presse la plus large publicité possible :
1° Que M. Paul Dupuy, directeur du Petit Parisien, revienne enfin aux sentiments de son père, à savoir que c’est chose téméraire de vouloir « condamner » à mort en bloc des quotidiens autres que le sien et qui, avec juste raison, revendiquent et défendent) rangs serrés leur droit à l’existence.
2° Que M. Paul Dupuy renonce d’une façon définitive à la publication à Tours, ou autres lieux, d’éditions régionales spéciales.
3° Que l’éphémère valse des millions soit suivie, sous très peu de jours, du compromis qui établira l’état de choses antérieur, d’où reviendra, une fois les dépositaires et vendeurs pourvus dans les mêmes conditions qu’avant le conflit, la liberté pour eux de me mettre en vente les journaux divers à la convenance de leurs clients.

Pour le secrétariat empêché, Bourdais, membre du Comité

Le Président du Syndicat, G. Maurice.