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1257528/11/1984MONTMORILLON

RANGER-SIM – ENCORE UN ESPOIR : ÉVITER LA FERMETURE

Après la liquidation des biens prononcée hier

Le dépôt de bilan présenté par le groupe Omnium français du meuble a été examiné en audience, hier matin, par le tribunal de commerce de Versailles. Le jugement a été rendu dès le début d’après-midi, prononçant la liquidation des biens de la société holding OFM et de ses filiales, Ranger-SIM, à Montmorillon-Chauvigny, et LAFA à Aurillac.

Tout espoir n’est cependant pas perdu, puisque les négociations se poursuivent entre les actionnaires, et le groupe Pinault, qui se propose de reprendre la société.

Il s’agit, en fait, d’une négociation de la dernière chance qui s’est déroulée, cette nuit ou aura lieu ce matin au plus tard. Alors qu’un syndic, Me Schmitt de Versailles, a été nommé dans le cadre du jugement, il reste en effet un espoir de voir aboutir un accord entre le groupe Pinault-France et les actionnaires d’OFM.

Mais, à défaut de cet accord, la liquidation des biens serait réalisée après la publication du jugement, qui doit intervenir jeudi. Pour en arriver à cette situation pressante, et de dernière extrémité, il a fallu que les négociations entreprises entre le groupe Pinault et les actionnaires tournent court à un moment donné. Très peu d’informations ont filtré, mais on croit savoir que Pinault-France a formulé, hier matin, de nouvelles exigences, concernant la participation des pouvoirs publics et des collectivités locales.

Il aurait été demandé une exonération de la taxe professionnelle durant cinq ans, ainsi que des primes à l’aménagement du territoire ; sur ce dernier point, on peut douter que la demande soit satisfaite, puisque ces primes sont accordées qu’en cas d’investissement, ce qui a déjà été fait à l’usine Ranger, avec l’installation d’une nouvelle machine de production.

Quoiqu’il en soit, la dernière négociation aura lieu en présence des pouvoirs publics et la position de ces derniers devrait être déterminante, comme le sera certainement aussi celle des banques, auxquelles un abandon de créances aurait été demandé par le repreneur. En tout cas, à la direction parisienne de Pinault-France, on estimait hier après-midi, qu’il existait encore un espoir d’aboutir à un accord.

Une attente pénible

De leur côté, les employés vivent dans une incertitude pesante. Hier, à la sortie de l’usine, le syndicat CGT a provoqué un meeting d’information sur le parking de l’usine, pour assurer les ouvriers de son soutien.

M. Jean-Pierre Jallais, secrétaire régional de la CGT a annoncé à cette occasion, que des comités d’atelier et de bureau, seraient mis en place pour protéger l’outil de travail. « Il n’est pas question, a-t-il dit, d’admettre une dégradation quelconque des machines ».

Il a annoncé aussi, l’organisation d’une manifestation qui aura lieu demain, dans les rues de Montmorillon « pour appeler dans le calme, au soutien de la population ».

Par ailleurs, le syndicat a donné rendez-vous jeudi, au personnel, pour examiner les dernières informations.

M. Jallais a souhaité l’organisation d’un vote à bulletin secret, pour déterminer les modalités des actions à mener.

Au sujet du rôle des pouvoirs publics, enfin, il a estimé ne se faire « aucune illusion sur le sort qu’ils nous réservent mais nous ferons tout pour les utiliser au maximum ».

De son côté, le Parti communiste français appelle à un meeting de soutien, vendredi.

M. Cartraud : des exigences “exorbitantes”
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le 23/02/2024 à 09:52

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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