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1257930/11/1984MONTMORILLON

RANGER – LA CGT : « LES NÉGOCIATIONS DOIVENT SE DÉROULER À MONTMORILLON AVEC LES REPRÉSENTANTS DES SALARIÉS »

« Les ouvriers de Ranger-SIM ne sont pas prêts à baisser les bras », affirme la CGT, qui « fait tout pour contrôler la situation ». Une manière de dire qu’elle n'est pas si facile à « contrôler... ».

Le secrétaire régional Jean-Pierre Jallais répétait mercredi : « Le salut est dans la mobilisation et l’intervention décidée et lucide du personnel, le soutien actif de la population et les liens à tisser avec elle déterminant les décisions des autres acteurs et le niveau de celles-ci ». En clair : la CGT ne veut pas de la reprise « au rabais » par Pinault-France, mais rien de meilleur ne pourra être obtenu sans les salariés.

Pour l’heure, la CGT dénonce la méthode qui consiste à discuter « au ministère de l’Industrie, dans le secret des cabinets, loin du personnel et de ses délégués, sans leur avis, une hypothétique reprise... Ni le sous-préfet, ni le maire de Montmorillon ne sont au courant. Il faut que ces négociations soient rapatriées à Montmorillon. Le préfet était jeudi à Paris, si nous avions un message à lui transmettre, ce-serait de revenir avec les négociateurs ! ».

Le comité régional CGT, « conscient d’avoir affaire à un problème difficile », n’avance pas pour Ranger de solution toute faite. La création d’une coopérative n’est pas pour lui à l’heure actuelle, une alternative envisageable. Et puis il y a aussi dans la balance le sort de l’usine LAFA d’Aurillac.

La revendication reste donc pour l’instant celle d’une « table ronde » rapide : « En 1982, on a sauvé Ranger à partir du moment où on a obtenu des tables rondes ». En premier lieu pour mettre les comptes à plat, car « personne ne sait exactement le montant des aides publiques accordées... ». Pour sa part, la CGT parle de « carambouille » et les quelques milliards de centimes « croqués » en vingt-sept mois : « Les contribuables sauront au moins une fois et dans un cas précis où est passé le produit de leurs impôts… Voici des mois que nous alertions les pouvoirs publics, tout le monde est resté sourd à nos appels ».

Ses solutions, la CGT a eu l’occasion de les évoquer dans le passé, en traitant de l’ensemble de l’industrie du bois en Poitou-Charentes, une industrie « qui a besoin des 635 emplois de Ranger ». Elle demande aux assemblées régionales, qui se réuniront à partir du 3 décembre, de s’en saisir concrètement et non « selon un discours d’intention ».

 

le 23/02/2024 à 10:28

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

liquidation, reprise, emploi, région, négociation, pouvoirs publics

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