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1259808/12/1984MONTMORILLON

LE PERSONNEL DE RANGER DEVANT LE CHOIX

Accepter le plan Pinault avec ses licenciements ou poursuivre l’action pour demander plus d’emplois

Les employés des usines Ranger devraient être placées lundi matin, devant un choix difficile, cruel même, par ses conséquences : accepter ou non le plan de reprise du groupe Pinault-France qui prévoit le licenciement d’environ 300 personnes, soit la moitié du personnel des unités montmorillonnaises.

Choix cruel et difficile, car une approbation condamne au chômage les autres, le camarade de travail, ou soi-même, puisque la liste des licenciés n’est pas connue. Choix décisif aussi car de lui dépend sûrement l’avenir de l’entreprise le seul repreneur connu ne devrait signer que lorsque l’activité aura repris, tout au moins dans le délai fixé par le syndic et qui expire mercredi prochain.

Placés devant le choix, les employés semblent ne pas partager tous la même idée sur la question. Tout comme les syndicats, divisés sur l’attitude à prendre.

Devant le personnel réuni hier matin, M. Marc Laprie, de l’Union départementale CGT, a dit : « Il faut aller plus loin, tant à Montmorillon qu’à Chauvigny ». Pour le syndicat, « la reprise de 312 personnes par le groupe Pinault, constitue déjà un premier résultat, mais qui est loin d’être satisfaisant ».

La CGT veut donc que l’occupation se poursuive, tant que les négociations, sur la base concrète du plan de reprise, ne seront pas ouvertes.

La poursuite d’une action « qui a certainement évité la liquidation, M. Marc Laprie la pense possible, même avec l’échéance fixée par le syndic ; « Nous avons l’impression que Pinault est intéressé par l’unité et qu’il n’abandonnera pas rapidement ».

De l’autre côté, il y a la CFDT. Jusqu’alors discrète, bien que présente, elle s’est manifestée hier, par la voix de M. France Joubert, secrétaire départemental. Il a clairement affiché sa position : « Nous appellerons à la reprise, lundi ».

Le syndicat CFDT a fait le calcul : entre 300 emplois d’assurés et 600 qui risquent d’être perdus, il a préféré la prudence. Une prudence fixée par le maintien des emplois, mais pas pour autant une confiance aveugle, dans le plan Pinault : « Il faudra continuer à se battre au sein de l’entreprise, pour que les 300 qui restent ne soient pas floués comme par le passé et tenus dans l’ignorance de la marche des affaires ».

Alors reprise, ou pas reprise ? En dernier ressort, les employés jugeront.

 

 

le 26/02/2024 à 18:43

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

restructuration, reprise, licenciement, meeting

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