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1259908/12/1984MONTMORILLON

LA CFDT POUR LA REPRISE MAIS AUSSI “LA POURSUITE DE LA LUTTE”

La CFDT a appelé hier les salariés à voter lundi pour la reprise du travail sur les bases des propositions de Pinault : C’est un des moyens - le seul certainement lorsqu’on regarde la situation économique actuelle de l’entreprise et de l’environnement du marché - pour que reprenne l’activité sur le site.

En effet, pour la CFDT, il était indispensable que Ranger ne ferme pas ! Aucune autre proposition sérieuse n’étant soumise, force est de constater que nous devons discuter et négocier celle proposée par le repreneur.

Elle doit être accompagnée de mesures indispensables :
- négociation immédiate pour la reprise de la Trutte et de la SiM ;
- discussions dès le premier mois de la reprise, des possibilités de formation, d’une part et des possibilités d’embauche au fur et à mesure de la montée en charge de l’entreprise. Il est déjà question de 40 à 50 emplois supplémentaires, fin 1985 ;
- continuer l’occupation, c’est se couper de toutes les négociations actuelles qui, si elles ne sont pas entièrement satisfaisantes, peuvent permettre de progresser dans l’intérêt des travailleurs.

Cela demandera une mobilisation, qui, dans l’avenir doit être plus sérieuse quant aux institutions élues par les travailleurs et aux organisations syndicales, qui, dans le bassin d’emploi de Montmorillon, devront être en capacité de négocier des propositions industrielles.

« Deux problèmes posaient des questions en fin de matinée : si je vote pour la reprise et que le lendemain je suis licencié ? Le vote pour la reprise, ce sera la confirmation de la solidarité et de l’unité, qui ont été les véritables ciments de notre lutte.

Le vote « pour » n’empêchera pas, non plus, les licenciements, le vote « contre » en entraînera beaucoup plus. Si je vote « pour », je vote pour 300 licenciements, c'est vrai ! Il faut le dire courageusement, mais ceux qui utilisent cet argument, sont ceux qui n’ont pas pu empêcher les 600 derniers licenciements.

Comment leur faire confiance ? La solution pour retrouver le plein emploi, c’est la mobilisation quotidienne. Que ceux qui restent, par leur action dans l’entreprise, favorisent l’embauche par des propositions concrètes.

Que ceux qui sont licenciés orientent leur activité - et pourquoi pas collectivement - pour interpeller les pouvoirs publics, les élus, pour qu’ils s’astreignent à mobiliser tous leurs efforts et leurs moyens pour l’emploi ».

 

 

le 26/02/2024 à 18:45

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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