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Dans le cadre de la quinzaine de revendication entreprise au plan national par la CGT, l’Union départementale du syndicat avait appelé hier à un rassemblement devant l’usine Ranger, à l'occasion d’une journée départementale d’action en faveur de l’emploi et de solidarité envers les travailleurs du Montmorillonnais.

Environ 200 personnes venues des principales villes du département, ont répondu à l’appel. Parmi elles, on notait la présence de M. Jean-Pierre Jallais, secrétaire régional de la CGT et de MM. Roger Bertrand et Franck Fabien, de la Fédération de la Vienne du Parti communiste français. M. Francis Martin, secrétaire général de l’Union départementale CGT a rappelé la situation de l’emploi sur le département, qui compte 19.000 chômeurs « alors que les situations s’aggravent en de nombreux secteurs ».

« Il est urgent qu’ensemble nous disions halte aux “gâchis humains” et redonnions aux entreprises, nos localités et nos départements l’élan nécessaire, dynamique et reconquérant, en relançant notre économie et notre industrie ».

Pour lui, « face aux suppressions massives d’emploi, aux salaires avoisinants le SMIC et aux importations en hausse, une autre voie est possible. Cette voie du progrès c’est celle de la construction d’un outil de travail fort, moderne, compétitif ; c’est celle du développement, de l’emploi, de la progression et de la consommation par un meilleur pouvoir d’achat. L’histoire démontre et trouve que toutes les avancées sociales sont bonnes pour les entreprises, l’emploi et l’économie sociale.

A ceux qui condamnent notre activité, nous disons : loin de nuire à l’intérêt général, les luttes syndicales d’indépendance sont porteuses d’avancées progressistes. Chaque pas réalisé dans ce sens, si petit soit-il, assure la meilleure garantie pour les salariés eux-mêmes et l’avenir du pays ».

Au sujet de la situation chez Ranger, M. Martin a rappelé que « la CGT considère positive et indispensable la participation concrète de l’ensemble des catégories de salariés. Ici, nous savons que le repreneur a les dents longues et que, là où il a racheté des entreprises, il y a remise en cause des droits syndicaux et des avantages acquis. Aussi, nous exigeons l’ouverture de réelles et sérieuses négociations avec les élus du personnel et souhaitons qu’elles se poursuivent jusqu’à de réelles solutions adoptées par les travailleurs ».

Au nom de la FEN, M. Bernard Charbonnier a pour sa part exprimé le soutien des enseignants aux travailleurs du département, pour le maintien des emplois et la survie des entreprises de la région : « C’est le rôle des enseignants, a-t-il déclaré, sachant combien la situation de chômage de familles favorise l’échec scolaire ; mais aussi en pensant à nos emplois pour la désertification des communes rurales ».

M. Robert Bon, président du Comité de soutien aux travailleurs de chez Ranger, a rappelé l’urgence qu’il y a à agir, pour défendre l’emploi dans la région. « Chaque jour, la liste de chômeurs s’allonge, a-t-il dit, à cause des suppressions d’emplois, mais aussi parce que les jeunes ne trouvent pas de travail. Continuer ainsi, c’est prévoir pour le Montmorillonnais un désert économique et humain ».