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Le comité local de l’Emploi est convoqué pour cet après-midi à l’Hôtel de ville, alors qu’il avait été mis en sommeil ou “gelé” depuis le printemps dernier. On se souvient que le comité, incapable de la moindre initiative concrète du fait de l’hostilité de la composante patronale, avait fini par douter de son utilité même.

Il était convenu toutefois qu’il ne s’agissait que d’un gel, jusqu’à ce que l’une des composantes - élus, patronat, syndicat - mette en évidence la nécessité de le réunir à nouveau. C’est ce qui s’est passé ces dernières semaines, où le maire de Poitiers a été saisi de deux lettres de la CGT et d’une de la CFDT, demandant la convocation du comité sur deux thèmes : « les travaux d’utilité collective (TUC) et la formation alternée ».

Les élus poitevins ont jugé la demande d’autant plus justifiée qu’il s’agit là de sujets qui concernent de près les partenaires sociaux. On sait en effet que les TUC, qui connaissent déjà un succès certain - 500 environ seraient à ce jour autorisés dans la Vienne - suscitent de vives inquiétudes notamment chez les syndicats. Il apparaît logique que ceux-ci soient pour le moins informés des conditions dans lesquelles ces « emplois » sont mis en place. De même pour les nouvelles formations professionnelles en alternance et les dispositions fiscales qui les accompagnent.

Pour autant, la réunion d’aujourd’hui ne signifie pas forcément la relance du comité local de l’Emploi. En effet, et bien qu’il soit dans les attributions du comité de faciliter la mise en place de mesures comme les TUC ou la formation, on sait déjà que la composante patronale n’y sera pas : elle considère que les entreprises ne sont pas concernées.