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Le protocole signé

La reprise des usines Ranger par le groupe Pinault-France est désormais pratiquement acquise. Ouvertes depuis plusieurs semaines, les négociations avec les associés de l’ancienne société OFM et les pouvoirs publics ont abouti hier soir et la signature doit intervenir aujourd’hui.

« Si un accord n’est pas intervenu ce soir (mercredi), nous retirerons nos propositions de reprise » : c’est ce que nous déclarait hier en fin de matinée M. Jean Leprince, vice-président du groupe Pinault-France. A ce moment on ne savait pas encore si oui ou non les 311 employés des usines Ranger seront assurés de pouvoir travailler dans l’entreprise pour la reprise des activités le 2 janvier.

Hier matin, donc, M. Leprince ne pouvait préjuger du résultat des négociations entreprises avec les associés de l’ancienne société. « Il semble a-t-il dit, que ceux-ci aient fait marche arrière depuis 48 heures, sur un point particulier et important. Nous avons été surpris car nous pensions que l’accord de principe obtenu la semaine passée, serait maintenu. Les associés sont maintenant placés devant leurs responsabilités, à moins que les pouvoirs publics ne puissent les contraindre à maintenir leur décision antérieure ».

Mais avant d’entrer à la réunion, M. Leprince a été formel : « Si un accord n’est pas conclu aujourd'hui (mercredi) il n'y aura plus de repreneur ».`Cet ultimatum, le vice-président de Pinault-France l’avait posé en constatant que les approvisionnements n’arrivaient qu’au compte-gouttes dans les usines, suite à l’attitude des banques, qui n’ont accordé une ligne d’escompte au syndic, que seulement mardi. Il n’était donc plus possible de maintenir l’entreprise la tête hors de l’eau plus longtemps sans condamner l’avenir.

Celui-ci semble donc maintenant assuré pour les 332 personnes reprises (dont 21 pré-retraités), si ce n’est l’accord définitif du tribunal de Commerce de Versailles qui apparaît comme inévitable. On attend en tout cas aujourd’hui que le personnel reçoive notification de son réengagement avant de probables congés ce soir.