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La signature jeudi soir du protocole d’accord des associés de l’ex-société Omnium Financier du Meuble pour la reprise des usines Ranger à Montmorillon et Lafa à Aurillac a constitué l’avant dernier pas avant le redémarrage tant attendu des entreprises.

La dernière étape sera la confirmation du tribunal de commerce de Versailles, mais on était toujours pas assuré hier soir, de trouver un procureur en cette période de congés, en espérant toutefois que l’affaire puisse être conclue mercredi ou jeudi.

Aujourd’hui, les employés qui le pourront, signeront dans les locaux de l’usine de Montmorillon leur lettre de licenciement en recevant confirmation des engagements du repreneur, qui seront concrétisés officiellement après la décision du tribunal et la clôture des opérations juridiques.

Après le « pont » de lundi, une centaine d’employés doivent être présents dans les usines pour terminer les commandes en cours, avant la reprise du travail de l’ensemble du personnel le 2 janvier.

Les licenciés pour leur part sont invités par l’association des pré-retraités licenciés et chômeurs de la Vienne à se rendre à une réunion le mercredi 26 décembre rue des Récollets à Montmorillon.

La situation future de plusieurs d’entre eux dépend en tous cas des suites des négociations ou contacts en cours pour la reprise des secteurs abandonnés par le groupe Pinault. Pour la SIM de Chauvigny, le maire annonce officiellement un repreneur (lire en rubrique de Chauvigny). Pour l’atelier tube-fer de Montmorillon, rien de concret n’a été confirmé, même si plusieurs bruits circulent, comme l’intérêt porté par une usine d’une commune proche.

La reprise de tube-fer, on en a d’ailleurs parlé hier lors de la réunion du syndicat CFDT en présence du secrétaire départemental, France Joubert ; pour cet atelier, on veut recenser les ressources humaines qui associées au potentiel technique et aux possibilités de marchés (25 pour cent du traitement de surface servaient des donneurs d'ordres) pourraient permettre un projet de coopérative ouvrière de production. Le préfet, dont l’importance de l’action dans la reprise de Ranger est soulignée par la CFDT, serait prêt à examiner le dossier.

Par ailleurs, la CFDT fait actuellement analyser, comme elle l’avait annoncé, les documents comptables de Ranger qui lui ont été remis. Enfin, le syndicat veut demander les moyens nécessaires pour effectuer une analyse du bassin d’emploi du Montmorillonnais afin de préciser ses possibilités et ses moyens : c’est pour lui un outil indispensable pour l’avenir, ne serait-ce que pour orienter le travail du « Monsieur Vienne-Sud ».