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1263527/12/1984POITIERS

FLEXIBILITÉ DE L'EMPLOI — L'UR-CFDT FAVORABLE À. UNE SIGNATURE D'ACCORD

Samedi, nous indiquions que la CFDT, FO et la CFTC ne signeraient pas le protocole d’accord sur l’adaptation des conditions d’emploi (la flexibilité) en l’état, c'est-à-dire tel que proposé par le patronat. En ce qui concerne la CFDT, cette position était celle du bureau national.

Le jeudi 20, le conseil de l’Union régionale CFDT, réuni à Niort, s’était, lui, prononcé « pour un avis favorable à la signature ».

Dans un communiqué, P.-O. Aubouin, secrétaire régional, résume les raisons qui ont amené le conseil de l’UR à adopter cette attitude.

Selon lui, celle-ci découle des orientations qui furent au centre du débat lors du congrès régional de La Rochelle, le 23 novembre dernier : l’emploi au cœur de l’action, priorité des priorités, le syndicalisme comme élément déterminant pour solidariser toutes les catégories de travailleurs, des grosses entreprises comme des petites et des plus petites, mais aussi ceux qui ont du travail avec ceux qui n’en ont pas, les travailleurs partie prenante dans les décisions qui les concernent et non passifs et s’en remettant au pouvoir politique.

« Une CFDT qui, en période de mutations diverses et profondes, est convaincue que seule l’inter-action de l’ensemble des acteurs de la société est déterminante pour orienter l’avenir en positif...

« C’est dans la mêlée que se joue cette partie et non pas sur la touche, où, certes, on peut donner des leçons sans prendre de coups... ».

Le droit à la parole...

« Dès le début des négociations, la CFDT a eu pour objectif de trouver des moyens de changer concrètement la situation de l’emploi, c’est-à-dire de passer des paroles aux actes face à 2.500.000 chômeurs qui attendent que cesse le jeu des blocages et du renvoi mutuel des responsabilités. Elle a donc déployé toutes ses énergies pour obtenir une place plus importante des travailleurs et de leurs représentants dans les choix concernant les mutations ou les restructurations d’entreprises, dans l’organisation, l’aménagement et la durée du travail (ce qui représente une concession essentielle du patronat). Elle a fait des propositions pour permettre aux 80 % de travailleurs inorganisés des petites entreprises d’obtenir des droits à la parole applicables avec l’appui des organisations syndicales.

« Le protocole, sans donner satisfaction sur ce point, offre des possibilités de conclure dans ce sens au niveau des branches... ».

Mercredi, P.-O. Aubouin a considéré que cette déclaration n’est pas caduque. Il estime que le texte contient des « éléments stratégiques plus forts que les éléments négatifs ». Il pense cependant que deux points sont à renégocier : les seuils, au sujet desquels la CFDT a proposé, en songeant à l’absence de délégués du personnel dans les petites entreprises, la mise en place de délégués inter-entreprises, et le travail différencié (contrats à durée déterminée, intérim, etc.).

Mais pour lui, le protocole représente globalement un pas considérable « par rapport au vécu dans les entreprises où trop de travailleurs n’ont que le droit de se taire ».

 

 

le 28/02/2024 à 17:26

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

flexibilité, précarité, négociation, accord

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