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Les premiers délestages ont eu lieu hier soir à Poitiers

Des quartiers dans le noir, des chauffages qui s’arrêtent...

Au propre comme au figuré, les Poitevins ont eu le grand frisson hier soir, entre 18 h 50 et 19 h 30, avec les premiers délestages opérés par EDF par suite d’un manque d’énergie disponible.

En fait, rien de trop grave, les coupures n’excédant pas en principe une demi-heure et les zones prioritaires du plan Croix-Rouge n’étant pas affectées.

Cette situation « prévue » selon la CGT-EDF, suscitait, dès hier, une protestation de sa part.

De son côté, M. Lamotte, chef du centre de distribution mixte EDF GDF, nous a affirmé que ces coupures ne pouvaient être que « prévisibles » et non pas « certaines », d’où l’impossibilité de prévenir les usagers.

Les moyens de production étant à leur limite, il y a en effet des risques de ne pouvoir faire face à la demande des usagers, notamment entre 6 h 30 et 9 h, 18 h et 19 h 30 et vers 23 h à une heure du matin.

M. Lamotte nous a précisé que la formule de délestages tournants d’une demi-heure avait été retenue parce qu’elle est moins préjudiciable pour chaque usager, même si elle en touche un plus grand nombre.

La possibilité de nouveaux délestages au cours de la nuit était admise hier soir, mais non assurée.

Pour la CGT EDF - un remède : Civaux

Dans un communiqué, le bureau de l’UD CGT et du syndicat départemental CGT d’EGF souligne que « les installations d’EDF et du GDF sont à la limite de leurs possibilités, souvent même au-dessus des normes prescrites ».

Ayant connaissance des prévisions de coupures, la CGT explique que cette « situation intolérable est due au manque de moyens de production d’électricité dans la région ».

Elle réaffirme donc avec force la nécessité de construire la centrale électrique de Civaux et demande que le début des travaux soit hâté.

L’UD CGT tient à féliciter les travailleurs des services publics de la Vienne pour leur dévouement et leur sens profond de leurs responsabilités professionnelles dans cette période difficile.

Crise et conditions climatiques amènent la CGT à demander : « qu’aucune coupure d’énergie (gaz - électricité) pour facture impayée ne soit effectuée pendant cette période ; l’abandon des taxes et impôts par l’État et les collectivités locales sur ces factures ; l’étalement des factures de chauffage de cette période sur l’ensemble de l’année ».