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La CGT d’EDF-GDF ne s’en cache pas : elle « met à profit les conditions climatiques qu’on vient de vivre « pour montrer le bien-fondé » de ses revendications.

Mercredi, « EDF était à saturation, nous n’avions plus de réserves » et pour la CGT c’est « un formidable révélateur » de la situation.

Les conséquences ont été limitées à quelques incidents localisés, qui ont toutefois provoqué toutes les nuits la sortie des agents dans des conditions difficiles. Mais pour le syndicat « EDF ne tenait pas si l’économie avait tourné à plein ». Poitiers a distribué 100 mégaWatts ce jour-là, le maximum passé étant de 80 mW.

Le fait qu’il y ait deux distributeurs dans les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres (EDF et régies) a été « gênant : la coordination a été difficile ».

Pour le gaz aussi « nous étions sur la corde raide », estime la CGT, qui se prononce pour la recherche d’installations de stockage dans la région.

Le syndicat réaffirme dans ces circonstances la validité de ses revendications nationales et locales que pour la plupart nous avons déjà évoquées dans ces colonnes : l’urgence de Civaux « dans une perspective de croissance » et la mise en cause « des budgets de rigueur fondés sur les critères de rentabilité capitaliste ».

La CGT s’oppose à la réduction des effectifs (40 suppressions d’emplois sur les deux départements), des investissements, des travaux d’entretien et réclame davantage de moyens (seulement quatre véhicules à Montmorillon par exemple pour une trentaine de communes).

Autre sujet de désaccord ancien déjà : « Les méthodes de la direction ».

Sur ces thèmes, des débrayages avec prise de parole ont eu lieu hier, tandis que des grèves nationales, mais sans coupures de courant, sont annoncées pour le 25 janvier et le 1^er février.

Par ailleurs, la CGT est intervenue auprès du chef de centre pour que des mesures soient prises en faveur « de ceux qui sont sans ressources et ne peuvent plus payer leurs factures de gaz ou d'électricité ». Elle a demandé qu’il n’y ait pas de coupures pour impayés : la direction informe qu’elle n’en pratique plus depuis quinze jours et tant que durera la période de grands froids.

Toujours pour les plus démunis, le syndicat a demandé l’étalement des paiements et la direction a donné des instructions pour que cette mesure soit étudiée cas par cas.

Enfin la CGT suggère que les collectivités locales renoncent aux taxes qui alourdissent la facture pour les abonnées sans ressources, mais une telle mesure ne relève pas de la direction locale.

A l’occasion de cette action le syndicat d’EDF-GDF a « sondé » ses adhérents sur la proposition d’une « grève générale » émise par la CGT au niveau national. Ses responsables ont constaté que « la situation n’est pas mûre pour une telle action, mais l’idée de faire quelque chose tous ensemble correspondant à un sentiment réel des agents, pour renverser la vapeur... ».