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1266909/02/1985LUSSAC-LES-CHATEAUX

LA CRISE DU MEUBLE

- Une centaine de licenciements à Lussac-les-Châteaux
- L’usine de Châtellerault préservée

Une nouvelle page a été tournée aux « Meubles de Lussac » à Châtellerault où les décisions concernant l’avenir de l’entreprise ont été annoncées hier en fin de matinée à Lussac. Les 138 feuilles de paie de janvier calculées sur la base chômage technique (20,50 F de l’heure) ont tout d'abord été réglées avec des chèques tirés sur le fonds national de garantie.

Après une ultime discussion en présence du syndic, M. Serge Pinon, de M. René Delahaye, directeur des deux usines et des délégués du personnel dont M. Michel Duval, membre du comité d’entreprise et délégué CGT, M. Robert Samoun, PDG du groupe Roll devant l’ensemble des employés rassemblés dans un des ateliers a repris la chronologie des évènements qui se sont déroulés plus particulièrement depuis la mi-décembre.

En annonçant le licenciement collectif pour l’ensemble des deux usines pour la Vienne dès réception des lettres recommandées il a précisé que l’effet en serait immédiat : seuls seront accomplis les préavis indispensables pour assurer la sécurité de certaines livraisons urgentes.

Ses critiques n’ont pas épargné les pouvoirs publics qui n’ont pas débloqué en temps voulu les aides promises : « fin décembre, il en manquait encore 40 %. A partir de ce moment, là, nous ne pouvions pas respecter les échéances du plan de redressement au 15 janvier et nous avons dû nous résoudre au règlement judiciaire. On nous a alors demandé de surseoir au dépôt de bilan, ce qui a épuisé la trésorerie ».

« Le redémarrage avec une autre société étant la seule issue à envisager, c’est ce que nous venons de faire sous le nom de Roll mais il est bien évident que nous sommes à la recherche de partenaires et que nous comptons toujours sur l’aide des pouvoirs publics.

« Nous présenterons une solution globale avec les usines de Moyen-Moutiers et Saint-Rémy (15 à 20 licenciements dans chacune) et la fermeture pure et simple de Feré Champenoise et Garges-les-Gonesse. Cette proposition prévoit la reprise de Châtellerault dans son intégralité et le démarrage de Lussac avec 40 ouvriers seulement dans le but de sauvegarder l’outil de travail ».

Plusieurs repreneurs sur les rangs pour Châtellerault

Au cours de l’entretien que nous avons eu avec le P-DG du groupe Roll, M. Samoun nous a confirmé qu’en ce qui concerne Châtellerault, plusieurs repreneurs étaient déjà sur les rangs, ce qui explique le maintien de l’effectif de production.

Pour Lussac, compte tenu des délais de mise en place de la nouvelle structure ; l’usine pourrait redémarrer fin mars. La production étant limitée à la seule « ligne Champagne » (salle à manger et chambre rustique) pour laquelle il y a effectivement un débouché.

Quant à l’embauche des 40 ouvriers, le seul critère sera celui de la compétence avec un espoir à moyen terme : « si nous arrivons à constituer une société forte et saine, nous devrions retrouver d’ici un an ou dix-huit mois un niveau d’emploi comparable à ce qu’il est actuellement ».

 

 

le 05/03/2024 à 13:18

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

ameublement, licenciement, reprise

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