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Nous avons, la semaine écoulée, publié une lettre du citoyen Meunier, dans laquelle le secrétaire fédéral du parti socialiste rompant enfin avec la veulerie de ses amis, répondait avec vigueur au camarade Barré et formulait contre lui une accusation nette et précise.

Le camarade Barré en est resté tout pantois et ne souffle mot.

Le citoyen Chateaureynault, trésorier du syndicat des cheminots, qui est communiste paraît-il, observe le même mutisme que son chef politique.

Ce mutisme a son éloquence.

Alors ce serait donc vrai cette histoire des 200 francs encaissés par le citoyen Barré pour prix de son agitation et de son éloquence subversive ? Voilà un fait qui montrerait singulièrement le véritable caractère des grèves de mai 1920. Cheminots qui l’ignorez peut être, sa révélation tardive devra vous éclairer.