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Suite à deux informations (cf. « NR » des mardi 30 avril et jeudi 2 mai), faisant état de mouvements sociaux à l’imprimerie Aubin, le président-directeur de cette entreprise, M. Philippe Aubin expose son point de vue :

« Pour l’information objective des lecteurs, il est nécessaire d’exposer les dix ans d’efforts qui ont permis à Aubin de passer littéralement de l’époque Gutenberg à celle de l’électron.

« L’informatique la plus sophistiquée a remplacé le plomb du typographe. Les presses typographiques ont été cassées au profit de machines d’impression couleur, dont une assistée par ordinateur ; une rotative, suivie bientôt d’une seconde, unique au monde dans sa conception, a permis à l’entreprise de prendre une avance technologique incomparable sur ses concurrents. Chaque jour, plus de 140.000 volumes sortent des presses. Elle est devenue une des premières et des plus célèbres de France.

« Ceci s’est accompagné d’un effort considérable de promotion sociale, de formation technologique, sans aucun licenciement, bien au contraire.

« Industrie de la communication, nous sommes confrontés aux nouveaux défis dont a parlé récemment le président de la République à la télévision et devons puiser en nous-mêmes les moyens d’y faire face, en privilégiant l’investissement à tout prix.

« Cet effort, l’énorme majorité du personnel le comprend, mais il ne satisfait pas le syndicat des « amères victoires » (Parisien Libéré, Chaix, Firmin-Didot, La Chapelle-Darblay, Manufrance, etc...), qui, pratiquant une fois de plus la politique du pire, tente par tous les moyens de stopper son hémorragie d’effectif ».