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« Après des décennies de présence dans la Vienne, la « Pile Leclanché » devenue « SAFT Piles » va-t-elle disparaître de l’activité économique du département ? Si l’on en croit des informations parues dans certains journaux, tout porte à croire que cela est en train de se faire », écrivent les syndicats CGT, CFDT et CGC de la SAFT.

« Depuis plusieurs mois, à la SAFT (groupe CGE nationalisé) on entend dire qu’une alliance avec Wonder est en cours de négociation. Wonder a été repris par Bernard Tapie qui, effectivement ne cache pas son envie de racheter les Piles Grand Public SAFT. Tout ceci signifie en clair que cette activité située en partie à Poitiers (et qui représente plus de 400 emplois) risque de quitter la région pour la Normandie où sont situées les usines Wonder ainsi que l’autre usine SAFT Piles Grand Public. Il faut savoir qu’en 1980, l’usine de Poitiers occupait 1.225 personnes, en 1982 : 1.046 personnes et qu’à la suite du plan FNE, en 1982 l’effectif a été réduit à 930 personnes. Si le secteur Piles Grand Public quitte Poitiers, il ne restera plus qu’environ 500 emplois précaires car sur des activités non stabilisées. De plus cette usine fait vivre dans le département des sous-traitants en mécanique, fournitures industrielles, imprimerie et cartonnages, représentant plus de 100 emplois et environ 1 milliard de centimes de chiffre d’affaires, sans compter les conséquences sur le commerce local ».

Les organisations syndicales CGT, CFDT, CGC de l’établissement estiment « que la population poitevine et ses élus ne peuvent rester indifférents aux conséquences économiques et sociales qu’entraînerait le départ de cette activité des piles dans un contexte local déjà considérablement affecté (plus de 9.000 chômeurs sur la région poitevine) ».

NDLR : L’information sur la conclusion d’un accord entre SAFT et le groupe Tapie, parue au conditionnel, n’a pu encore être vérifiée et n’a suscité ni confirmation ni démenti. Interrogé lors de la conférence qu’il donnait à Poitiers le 19 mars, M. Tapie lui-même avait confirmé l’existence de négociations sur un accord entre Wonder et SAFT pour la production des piles « grand public » et sa préférence pour une solution française.