CGT

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Dans les locaux de l’Union locale - avant son transfert prochain, rue Jules-Ferry - le syndicat CGT a donné vendredi en fin d’après-midi une conférence de presse. Deux buts pour ce rendez-vous : rappeler au public le contexte économique actuel en Montmorillonnais et les propositions de la CGT, et annoncer la tenue du congrès départemental à Lussac les 6 et 7 juin.

En présence de MM. Martin, secrétaire de l’Union départementale ; Laprie, représentant l’inter-pro au niveau de l’UD, et Brunet, de la section des retraités sur le plan local ; M. Di Rosa, secrétaire de l’Union locale de Montmorillon, a tenu à rappeler les chiffres du chômage dans la région, illustration de sa situation difficile : 2.200 chômeurs, dont 325 à Montmorillon et 145 à Lussac, la ville la plus touchée par rapport à sa population.

Et de souligner « la situation squelettique » du meuble dans la région après les licenciements de Ranger et de la société de Lussac.

Si pour cette dernière, l’interrogation reste entière, la CGT constate que l’entreprise montmorillonnaise embauche (une trentaine serait confirmée) et commente :

« C’est la preuve que nous avions raison de ne pas vouloir précipiter les choses puisqu’il y a effectivement besoin de travailleurs », parlant de son opposition au plan de licenciement Pinault.

Les autres questions d’actualité : « que devient Monsieur Vienne-Sud ? », « où en est la reprise de la SAE par l’entreprise de savonnette ? », notant que l’espoir d’embauche semble compromis et que le maire s’est certainement « fait avoir », « combien de travailleurs seront effectivement embauchés dans la région pour Civaux ? », « comment accepter l’inadmissible fermeture du centre de La Rye ? ».

M. Martin reviendra plus en détail sur le chantier de la centrale nucléaire, « seule perspective d’avenir dans la région, à condition de penser sérieusement à la formation ». L’importance de Civaux est l’une des raisons qui ont poussé les instances départementales de la CGT à tenir leur congrès annuel à Lussac. Une ville-symbole au carrefour du passé et de l’avenir, un avenir que la CGT veut contribuer à construire. D’abord, à un moment où « les coups pleuvent de partout » avec licenciements, remise en cause des garanties sociales, atteintes aux droits syndicaux, etc., par « une multiplication des actions dans les entreprises ». Ensuite, à un niveau plus local, en se dressant contre « la casse prononcée de l’industrie dans la région » ; en appuyant la participation locale au chantier de Civaux où la CGT entend être présente dès le départ dans un local syndical « à créer dès maintenant » ; en se battant enfin pour un après-chantier établi dans la concertation : en développant des structures d’accueil sur le Montmorillonnais, auquel « la centrale tourne le dos actuellement ». Aussi, avec la participation de M. Gaumé, secrétaire confédéral, le congrès de Lussac sera tourné « dans le sens de la combativité » que demandent les questions du moment.

Ah ! une dernière : les déchets nucléaires. Là, la CGT se veut prudente en ne donnant pas d'avis tranché. Simplement cette affirmation : « l’importance primordiale est à donner à la sécurité des habitants ». Et d’attendre un large débat qui pourra donner les éléments d’information indispensables au jugement sur cette affaire.

« Une déclaration suivra » a indiqué le syndicat...