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1276115/05/1985POITIERS

SAFT-LECLANCHÉ : L’ALLIANCE AVEC WONDER N’EST PAS DÉFINITIVEMENT CONCLUE

Les informations, contrôlées ou non, se multiplient ces derniers jours sur d’éventuelles suppressions d’emplois à l’usine SAFT-Leclanché de Poitiers. Elles traduisent en fait la compréhensible inquiétude du personnel, sachant que le regroupement avec Wonder est en cours de négociation.

Rappelons brièvement qu’un autre producteur de piles « grand public », Wonder, en perdition, a été repris par le groupe Tapie. Celui-ci, pour rendre cette production compétitive, a aussitôt cherché à conclure une alliance avec la SAFT. Contrairement à ce qui a pu être écrit, d’ailleurs, Wonder n’est pas en mesure de « reprendre » la production des piles à la SAFT, pas plus que celle-ci cherche à « s’en débarrasser ». Il s’agirait bien d’une alliance, impliquant d’ailleurs d’autres investisseurs que ces deux producteurs (la banque Worms a été citée comme l’un des partenaires probables).

Les syndicats de l’usine SAFT de Poitiers faisaient état la semaine dernière d’une menace pesant sur 400 salariés poitevins environ. Dans notre édition d’hier, brièvement et de source syndicale encore, nous annoncions qu’il n’y aurait aucune suppression d’emploi sur Poitiers.

Un comité central d’entreprise était réuni hier au siège de la SAFT (en banlieue parisienne), mais aucune information n’a filtré qui permette de confirmer ou d’infirmer l’information.

Il s’avère que l’affaire n’est ni aussi avancée, ni aussi simple que cela. Nous avons pu vérifier hier qu’aucun accord n’est encore définitivement conclu entre le groupe Tapie et la Compagnie générale d’électricité (qui contrôle la SAFT). Les négociations se poursuivent et le comité d’entreprise n’aura probablement rien appris de formel aux représentants du personnel.

Les conséquences de l’accord ne seront évidemment rendues publiques que lorsque celui-ci sera irréversible.

Il est cependant utile de rappeler que la production des piles « grand public », salines et alcalines, est essentiellement assurée par l’usine de Caudebec de la SAFT (Seine-Maritime) et qu’elle ne représente qu’une partie de l’activité de Poitiers. Une activité en déclin ces dernières années.

Par contre, la production de piles au lithium, qui emploie environ 240 personnes sur l’établissement de Poitiers, est en forte expansion (par opposition au secteur « grand public », les applications sont ici industrielles, techniques et militaires).

La fabrication d’accumulateurs cadium-nickel complète la gamme de l’usine poitevine qui emploie au total 935 personnes dont environ120 sous contrat à durée déterminée.

La SAFT a toujours exprimé sa volonté, d’une part, de conserver son unité de Poitiers – qui resterait donc une usine SAFT quoi qu’il advienne – et d’autre part, de préserver l’emploi. Le directeur local le réaffirme. Par ailleurs, rien ne dit que sur le plan de l’emploi, un regroupement ailleurs de l’activité « piles grand public » ne serait pas compensée ici par un transfert d’une production industrielle. En tout cas, si mouvements il y a, ils devraient être progressifs.

 

le 06/03/2024 à 16:22

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

métallurgie, pile, restructuration, fusion

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