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Après la réunion mardi à Levallois du comité central d’entreprise de la SAFT-Leclanché, la CFDT rend public les termes de la négociation entre le groupe Tapie (Wonder) et la SAFT, dont le PDG, M. Chazot a confirmé qu’elle n’avait pas encore abouti. Ce projet est le suivant :

« La SAFT garde l’usine de Poitiers et l’ensemble de son personnel. Le siège social de la nouvelle société constituée sera fixé à Levallois. L’usine SAFT de Caudebec en Normandie passe dans le groupe Tapie. Le groupement GIFAL (piles alcalines) sera transféré à Caudebec mais seules les machines seront déplacées d’ici deux à trois ans.

Dans la nouvelle société, la SAFT aura quinze pour cent des actions. L’équipe sera dirigée par l’ancien PDG de GIPELEC-SAFT. Les salariés transférés de SAFT vers la nouvelle société seront au nombre de 1.380, soit 450 à Levallois, 770 à Caudebec et 160 de filiales d’Italie ou de Belgique. Les établissements seront vendus à la nouvelle société, avec transfert de la totalité des machines (pour le prix de trois cents millions de francs). Le transfert de personnel ne portera que sur six cadres de Poitiers, affectés à la nouvelle société.

« En conséquence du transfert de fabrication, la direction s’engage sous deux ans à recréer la totalité des emplois laissés vacants par le départ des piles alcalines : soixante-dix emplois créés à Poitiers par le transfert des machines à dépolarisation à air de Caudebec et Saint-Ouen ; création de nouvelles activités – accumulateurs – et renforcement de l’activité lithium.

Pour la CFDT, « satisfaite sur un certain nombre de points, en particulier le maintien de l’emploi et la relance d’activités, il reste beaucoup d’interrogations : les emplois de sous-traitance directement liés aux piles alcalines (environ cent) ne seront pas maintenus ; le statut du personnel SAFT de la nouvelle société sera défini par le groupe Tapie ; et quel sera l’avenir de ce personnel au sein de la nouvelle société ? Il est bien évident qu’il faut rester très vigilants », conclut la CFDT dont l’impression est que « les jeux sont faits ».