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1280919/06/1985POITIERS

LE TRAVAIL SUR SIX JOURS CRISTALLISE LES MÉCONTENTEMENTS AU CENTRE HOSPITALIER SPÉCIALISÉ

Depuis plusieurs années, une revendication reste en débat au Centre hospitalier spécialisé : un nouveau planning sur la base de quatre jours de travail suivis de deux jours de repos. Actuellement, on y travaille six jours consécutifs - soit 45 heures par semaine de jour, ou 54 heures de nuit - avant de se reposer deux jours. Le syndicat CGT du CHSV expliquait hier en conférence de presse qu’il s’agit peut-être de l’un des derniers établissements de France à connaître ce rythme.

Il y a quatre ans, la direction a repoussé toute modification jusqu’au recrutement de la promotion d’élèves-infirmiers qui entrait alors à l’école. Ces cinquante jeunes sortent aujourd'hui de l’école, mais rien n’assure que le nouveau planning sera adopté et la CGT appelle le personnel à ne pas patienter plus longtemps. Le syndicat insiste sur le mauvais fonctionnement qui en découle pour les patients également : « tout s’en ressent dans les services... ». D’autant que l’incertitude permanente qui pèse sur une quarantaine de non-titulaires (auxiliaires depuis trois ans pour certains), ou le non remplacement des agents à temps partiel, aggravent encore les conditions de travail.

Pour illustrer le manque de personnel, la CGT évoque le fait que des personnes âgées sont gardées longuement en établissement psychiatrique faute de places dans des maisons de retraite cantonales par exemple (un rapport de l’administration établit à 200 ce manque de lits). Ou encore le fait qu’il n’y ait que deux médecins pour 400 malades à Chalons : « Ici, parce que leur cas n’a pas été revu, des malades restent enfermés durant des années... ».

Un autre problème est en débat : la contribution financière du CHSV à la crèche inter-entreprise de Beaulieu que le conseil d’administration dit ne pouvoir débloquer, et qui risque de priver le personnel de cet équipement alors même que l’initiative est partie du CHSV.

Ces problèmes, ajoutés à la baisse du pouvoir d’achat et « aux attaques du gouvernement contre le système de santé et de Sécurité sociale » rendent la CGT optimiste quant à la possibilité de mobiliser les agents. La journée d’action du 20 juin devrait en être le point de départ et un préavis de grève de 4 heures a été déposé au CHSV.

 

 

le 15/03/2024 à 09:03

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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